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Dans les coulisses des Consultations extraordinaires : Manue, consultante psychologue

Dans les coulisses des Consultations extraordinaires : Manue, consultante psychologue

Les consultations extraordinaires, c’est un télescopage entre deux univers : la mythologie, avec ses histoires parfois très étranges, et la psychologie, activité humaine par essence. Deux mondes qui a priori n’avaient pas grand-chose en commun, jusqu’à ce qu’on réfléchisse au premier à travers le prisme du second.

Comme je ne suis moi-même pas psychologue de métier, il semblait nécessaire de soumettre le texte de cette première saison à une certaine validation, afin de ne pas raconter trop de bêtises. Car si les divinités qui viennent consulter sont bien évidemment loin de la complexité des êtres humains qui font la démarche d’aller voir un ou une psychologue, il était important pour moi de les traiter comme de véritables patients et patientes. D’abord parce que cela renforce l’impression de réalité, ensuite parce que les archétypes que ces divinités représentent sont intimement liés à nos propres peurs, espoirs, valeurs, bref, à notre propre humanité.

Il me semblait aussi fondamental de présenter la psychologie moderne, loin des clichés hérités de la psychanalyse.

Je devais donc trouver une consultante qui pourrait me dire où je faisais fausse route et où je tombais juste.

Ce fut le rôle de Manue, dont le point de vue sur Les consultations extraordinaires est celui d’une professionnelle de la santé mentale.

Parcours

Manue (tu permets que je t’appelle Manue ?), nous nous connaissons depuis de nombreuses années maintenant. Nous avons même travaillé ensemble, pendant quelques mois. Mais pourrais-tu esquisser un peu ton parcours de psychologue, pour nos lecteurs ?

L’intérêt pour la psychologie clinique vient de mon expérience de vie qui m’a fait côtoyer des personnes pour gérer des angoisses sévères et l’ado presque adulte qui rencontre la psychologie en cours de philosophie. En particulier du cours sur l’inconscient émerge un souvenir quelque peu traumatique qui refait surface de nulle part, mais dont le ressenti et la charge émotionnelle ne font aucun doute sur le fait de son vécu. Aujourd’hui, on parlerait de « levée d’amnésie traumatique ». Ça a fait ouah ! sur plusieurs plans, dont la curiosité intellectuelle. Et dans ce parcours, également, la confrontation avec les institutions psychiatriques et la souffrance que j’y perçois, les maltraitances institutionnelles, la difficulté des familles et des amis à apaiser. Je ne sais pas trop dire si c’est une vocation ou une mission, toutefois accompagner les personnes abîmées par la vie et mettre en œuvre le meilleur de moi pour leur permettre de trouver un peu de réconfort, de stabilité et de sécurité est ce qui m’habite dans mon métier.

Pourquoi Les consultations extraordinaires ?

Nous nous connaissons bien, comme je le dis plus haut. Tu as même lu ce que j’écris. Mais qu’est-ce qui t’a poussée à accepter de lire et donner ton éclairage sur Les consultations extraordinaires ?

J’aime lire et je suis curieuse des univers que tu proposes. Dans tes précédents écrits, il y a le style, le choix du vocabulaire, l’univers. Les consultations extraordinaires, j’avais ouï dire que la mythologie y était invitée et plus jeune j’avais de l’intérêt pour la Grèce Antique alors comme la madeleine de Proust je me suis laissée tenter. Je ne suis pas sûre d’avoir apporté beaucoup d’éclairage et si j’ai apporté une petite contribution, c’est avec plaisir.

Les consultations extraordinaires et la psychologie

Dans Les consultations extraordinaires, il est question de mythologie, mais aussi de psychologie. J’ai essayé de mettre en relation les deux domaines, pour les éclairer l’un l’autre.

Qu’est-ce qui te semble résulter de cette rencontre ?

Souvent les mythes, et à tort selon mon point de vue, ont été le support d’interprétations quelque peu farfelues à mon goût en psychologie. Ici, que nenni, je me suis marrée, j’ai trouvé drôle de mettre en lien l’univers des Dieux, quelques-unes de leurs caractéristiques transformées en symptômes, ça fonctionne bien.

Quel est l’épisode qui te semble le plus intéressant ?

Il y en a sept dans cette première saison. Tu en as peut-être un que tu préfères ? Ou pas. Et quelle en serait la raison ?

Je l’ai lue deux fois avec autant d’engouement à chaque fois. Je dirais que le premier [épisode] m’est familier et en cela sans doute j’y ai plongé aisément, la rencontre avec les protagonistes, l’environnement du cabinet, du Louvre, ça m’a parlé.

Le dernier chapitre est venu me questionner sur la place du symptôme et comment le patient peut se l’approprier, se définir avec ; également la place du thérapeute, la question de la demande et de la plainte.

Un rappel d’aller là où le patient veut aller et pas de vouloir à sa place en démélangeant les besoins et désirs de chaque état du Moi, parfois ça fait du monde en séance.

Quel est celui que tu trouves le plus drôle ?

D’emblée j’ai visualisé la scène et ses protagonistes : Honky Tonk Women, Sekhmet et Hathor à Paris, quelle joyeuse et drôle débandade !

Celui qui est le plus réussi ?

Je n’ai pas la compétence de répondre en termes de réussite. Simplement j’ai aimé le lire et relire c’était pour moi à la fois familier et rafraîchissant un bon moment de détente. Merci.

Merci à toi, Manue !

Construire Les consultations extraordinaires : la musique

Construire Les consultations extraordinaires : la musique

Entretien avec le compositeur

Cher Auguste Paternel, tu es musicien de métier depuis longtemps, instrumentiste de formation (tu joues de l’alto). Voici les questions qui me taraudent.

En quoi cette longue expérience de l’instrument, du concert, de la scène, a conditionné ta façon d’aborder la composition ? Comment as-tu procédé pour composer ? Quel a été ton processus ? As-tu eu des inspirations particulières ?

C’est une musique destinée à un podcast, presque une bande originale, en somme. En quoi cela a-t-il orienté la composition ? Peux-tu parler de tes choix pour ces deux morceaux (générique de début et générique de fin) : instruments, tonalité, mélodie ?

Tu as utilisé un logiciel d’écriture musicale pour faire entendre le résultat au béotien que je suis. Je sais que la prise en main n’est pas évidente avec ce genre d’outil. Qu’est-ce que cette expérience t’a appris (en dehors du fait que les leçons de solfège que j’ai reçues dans mon enfance ont été trop vite oubliées, et que ça t’aurait évité de te coltiner l’apprentissage d’un logiciel si j’avais été plus assidu) ? Plus généralement, qu’as-tu pensé de l’exercice ?

Des choses à ajouter ?

Je suis musicien, interprète, en aucun cas compositeur de métier.

Au départ, j’ai hésité à accepter cette demande, craignant de ne pas être en capacité d’effectuer ce travail. De plus, il s’agissait là d’un exercice particulier, où ma seule « inspiration » ne pouvait suffire.

C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité lire et m’imprégner d’abord des textes des deux premiers épisodes avant d’écrire la première note de musique.

Cela m’a permis d’avoir des « idées musicales », de petits thèmes brefs, spontanés, que j’ai notés à la volée.

Ces thèmes sont sans doute générés, orientés — je n’en ai pas une explication rationnelle — par l’ensemble de mes connaissances musicales accumulées et de mon travail d’interprète : connaissance des oeuvres les plus diverses que j’ai entendues ou jouées en diverses formations (de la musique de chambre à l’orchestre symphonique, en passant par l’opéra). C’est un processus mental, presque inconscient, archaïque, difficile pour moi à décrire avec précision.

Ces thèmes, je les ai ensuite travaillés avec une instrumentation particulière, qui puisse, de mon point de vue, « coller » avec le style et l’atmosphère induits par les textes : une base avec un trio à cordes (violon-alto-violoncelle), flûte, hautbois, clarinette, harpe (pour le final) et des percussions « douces » (carillon, xylophone).

J’ai écrit dans des tonalités simples et claires : Sol majeur et Mi mineur.

J’ai essayé de m’inscrire dans l’ambiance particulière de l’histoire et des personnages: des psychologues de notre temps confrontées aux dieux de l’Olympe… le grand écart…

J’ai voulu la musique au service du texte, donc conçue comme support, illustration, mise en relief, bref une esthétique musicale au service de la forme théâtrale.

Le plus difficile pour moi a été la traduction et la mise en forme par l’outil informatique (j’appartiens à la génération de la plume d’oie !) qui dépasse largement mes compétences. Souvent je n’écrivais pas ce que j’entendais…

J’espère que ce travail aura été utile et ne sera pas préjudiciable à la qualité de l’ensemble.

J’en déduis toutefois que je ne serai jamais un vrai compositeur, mais l’expérience fut pour moi très intéressante.

Les choix

J’avais besoin de trois morceaux de musique : un générique de début, avec une identité forte, qui porterait un « gimmick » permettant de reconnaître la podfiction Les consultations extraordinaires à la première salve de notes, un « pré-générique de fin », qui fasse comprendre qu’on changeait de l’unité de lieu et de temps du récit principal pour ouvrir une accroche sur l’épisode suivant, et enfin un véritable générique de fin, permettant de souligner les crédits de l’épisode.

L’Auguste Paternel a écrit deux morceaux. Ce sont les premières notes du générique de début qui forment le pré-générique de fin, dans un boucle inachevée qui permet de construire une spirale vers le prochain épisode ou vers une scène connexe.

Le générique de début peut être entendu dès la bande-annonce de la première saison des Consultations extraordinaires.

Quand au générique de fin, il est réservé aux épisodes eux-mêmes.

Projet : Les consultations extraordinaires de Belladonne Mercier, psychologue des dieux

Projet : Les consultations extraordinaires de Belladonne Mercier, psychologue des dieux

J’écris des romans, mais ce n’est pas le seul moyen pour raconter des histoires. Parfois, il est même nécessaire de trouver une autre façon de transmettre un récit. C’est exactement le cas avec Les consultations extraordinaires, un projet que j’ai envie de mener en parallèle de mon quatrième roman, et dont je vais dévoiler le cheminement créatif au fur et à mesure sur Patreon.

Partie d’une illustration de l’artiste illustratrice Aemarielle sur Déméter et Coré, l’idée que les légendes qui racontent les aventures et les déboires des dieux sont parfois bien éprouvantes pour les protagonistes qu’elles mettent en scène a fait surgir cette évidence : beaucoup de divinités dans tous les panthéons du monde ont de sérieux problèmes psychologiques. De l’infidélité pathologique de Zeus au traumatisme d’Osiris assassiné par son frère puis ressuscité par sa femme dans un état… incomplet… mais tout de même dans le but d’engendrer alors qu’il n’en est plus capable… les mythologies antiques de toutes les contrées de la Terre regorgent d’exemples.

Des exemples qui s’accumulent tant qu’on pourrait légitimement leur conseiller de consulter.

C’est sur ce postulat que je construis une série de courts épisodes :

Le pitch

Un beau jour, alors qu’elle est en visite au Musée du Louvre, Belladonne Mercier, une psychologue reconnue, rencontre un homme étrange prétendant être Thot, le dieu égyptien du savoir et de l’écriture. Étrange, certes, car en plus de certaines aptitudes clairement surnaturelles et d’un comportement insupportablement pédant, il se trouve atteint d’une pathologie assez courante chez les humains : un trouble obsessionnel compulsif, aussi appelé « TOC ». Il note tout et se promène en permanence avec une balance pour peser absolument chaque objet qui lui tombe sous la main, sans pouvoir s’en empêcher.

Aidée de sa toute nouvelle stagiaire, Adélaïde Chamberlain, Belladonne va proposer une psychothérapie au pauvre hère, autant pour se débarrasser de ses interminables discours de monsieur-je-sais-tout que pour l’aider à recouvrer un équilibre mental.

Sans se douter une seconde que cette thérapie si particulière va l’emmener à découvrir un monde merveilleux autant que périlleux. Car « Thot » n’est pas la seule divinité à avoir besoin de ses services, et que, peut-être, quelque chose, ou quelqu’un, quelque part, œuvre dans l’ombre pour déstabiliser les piliers qui soutiennent le monde.

Belladonne Mercier devient la psychologue des dieux. Et croyez-moi, ce ne sera pas de tout repos…

L’intention et la forme

Cette histoire est une suite de tranches de vie (on peut dire « vie » à propos de divinités ?), une succession de rencontres, de traumatismes, de petits travers, de grandes souffrances, que j’ai envie de traiter sur un mode humoristique et décalé, autant pour montrer que les mythes sont souvent le reflet grossi des préoccupations et des aspirations humaines que pour nous amuser et nous faire réfléchir sur nos petits travers bien humains eux aussi.

De ce fait, j’imagine des épisodes d’une série. Des épisodes assez courts, percutants, avec beaucoup de dialogues, un ton flirtant avec la rupture du quatrième mur, comme dans les romans-feuilletons du XIXe siècle ou le film Amélie Poulain.

Et cette dernière référence me pousse à évoquer la voix grave, si familière d’André Dussolier.

Je comprends alors que ces épisodes ne peuvent pas être pensés autrement que contés par la voix.

Les consultations extraordinaires seront un podcast. Mon premier podcast.

Les épisodes feront entre 20 et 30 minutes chacun, et porteront des titres inspirés de chansons. Parce que.

La première saison, intitulée Walk Like an Egyptian, devrait en compter 5 ou 6.

Le premier d’entre eux, le pilote, si l’on peut dire, Knocking on heaven’s door, est en phase de conception.

Et je vais en partager chaque étape du processus de fabrication sur Patreon.

 

Offre spéciale sur Patreon : reçois la version audiobook de mon dernier roman

Offre spéciale sur Patreon : reçois la version audiobook de mon dernier roman

Une aventure débute souvent par un événement exceptionnel.

Mon aventure sur Patreon ne pouvait pas déroger à la règle.

Ainsi, j’ai décidé de t’offrir un beau cadeau si tu rejoins mes mécènes sur Patreon, quel que soit le palier que tu choisiras, si tu le fais avant le 22 février 2022 à minuit.

Il s’agit de l’audiobook (ou livre audio, si l’on s’en tient à la langue de Molière) de mon dernier roman, Fæe du Logis, dès le 15 mars 2022, en exclusivité avant sa sortie officielle.

Fæe du Logis

C’est mon troisième roman, et le dernier en date.

Il raconte l’histoire fantastique d’une malédiction et d’une rédemption, depuis la Renaissance jusqu’à notre époque, en passant par les horreurs de la guerre des Balkans dans les années 1990, à travers l’amour, la folie et la maladie.

Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture :

De nos jours, plus personne ne croit aux malédictions.

Plus personne ne peut croire que le suicide de Victor, le père d’Alice, alors qu’elle n’était qu’une enfant, ne soit dû à autre chose qu’aux traumatismes qu’il avait vécus lors de la guerre en ex-Yougoslavie. Plus personne ne peut croire que le mal qui vient à frapper sa mère, Flora, avec laquelle les rapports étaient toujours orageux, ne soit autre chose qu’une affection génétique rare.

Personne, au XXIe siècle, ne croirait que ces faits puissent être reliés entre eux.

Plus personne ne croirait qu’une mystérieuse offense puisse en être à l’origine.

Une offense envers qui, d’ailleurs ?

De nos jours, plus personne ne croit aux êtres féériques.

Le livre audio

Au format MP3, il contient 22 pistes pour 18 chapitres. Il embarque plus de 13 heures de narration.

Et comme tu seras l’un des premiers à l’écouter, mais aussi parce que tu auras été l’une des premières personnes à me soutenir sur Patreon, il y aura une vingt-troisième piste dans le fichier, où ton nom sera cité parmi mes contributeurs.

Alors :

Rejoins moi !

Et tu recevras le livre audio de Fæe du Logis dès le 15 mars 2022.