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Outils & astuces pour écrire depuis plusieurs ordinateurs

par Fév 29, 2020L'encre & la plume, Les Pixe-Ailes du Phœnix0 commentaires

Il est en de l’écriture comme de toutes les autres activités humaines : une pratique en constante évolution au fil des siècles et des outils inventés pour la faciliter et l’améliorer. Les tablettes de cire gravées à l’aide d’un stylet, les rouleaux de papyrus (Égypte) ou de bambou (Chine) encrés grâce à des calames, les vélins enluminés, ont cédé la place aux plumes et aux papiers. Puis ce furent les machines à écrire dactylographiques. Puis les ordinateurs et leurs traitements de texte.

Et de nos jours, le texte (mais aussi l’image, parfois) n’est plus cantonné à un support unique. Il est autant virtuel qu’ubiquitaire car les outils actuels s’appuient beaucoup sur le stockage en ligne, dans le fameux (et fumeux) nuage électronique de nos données.

Le processus créatif est imprévisible par nature. Il fait surgir des idées de façon brusque, presque incongrue parfois. Et chaque artiste, depuis toujours, a trouvé ses propres techniques, ses propres astuces, pour apprivoiser ce bouillonnement et capturer chaque idée, puis pour en organiser le chaos, en ordonner le flot, et en faire surgir l’œuvre aboutie.

Beaucoup d’entre nous sont d’ailleurs en quête constante du flux parfait, celui qui nous conviendra encore mieux. C’est, je crois, une quête consubstantielle à la création.

C’est pour cela que je suis avec intérêt autant qu’amusement les essais de mes camarades comme les miens.

Car ma pratique de l’écriture, et peut-être aussi la vôtre, est tributaire du temps que j’ai à lui consacrer. Parfois j’ai du temps quand je suis chez moi, parfois j’ai du temps lorsque je suis ailleurs que chez moi.

Il m’arrive de noter rapidement quelques mots ou quelques phrases sur un bout de papier, mais quand j’ai vraiment du temps pour écrire en dehors de chez moi, il est important que je puisse me référer à ce que j’ai déjà pu rédiger, aux notes que j’ai prises chez moi, à tout un tas de références. Que je n’ai pas dans un carnet car cela prendrait trop de place pour être transporté. J’ai déjà une lourde mallette à emporter presque partout avec moi pour mon métier.

Je dispose par contre de mon ordinateur portable, un MacBook Pro qui rend de fiers services, même s’il n’est pas doté du clavier le plus agréable que j’aie connu.

Donc, comme beaucoup d’entre nous, j’ai choisi de synchroniser mes deux ordinateurs : Tezcatlipoca, le Miroir Fumant de 27 pouces qui me sert de machine principale à la maison, et Paracelse, mon MacBook Pro qui me suis jusqu’au cabinet dans lequel j’exerce.

Oui, je donne des noms à certains de mes objets. Nous pourrons en discuter une autre fois, et je suis sûr qu’en entendant certains de mes arguments vous trouverez cette habitude moins puérile qu’il n’y paraît au premier abord.

Pour le moment, le fait essentiel est que Tezcatlipoca et Paracelse sont synchronisés sur mes travaux d’écriture en cours. Une fois terminés, les fichiers réintègrent la seule mémoire de Tezcatlipoca, tout en étant sauvegardés ailleurs, au cas où.

C’est pour cela que je voudrais ici vous présenter quelques astuces qui me permettent de commencer un texte chez moi, et parfois de le poursuivre quand j’ai du temps entre deux patients, de le reprendre et de le terminer de retour à la maison, le tout dans une fluidité presque parfaite. Presque. Ne rêvons pas, la perfection n’est pas de ce monde.

Mais si vous utilisez les mêmes outils que moi, peut-être que vous pourrez trouver dans les paragraphes qui suivent deux ou trois choses qui vous faciliteront la vie.

Il est possible d’ailleurs que cet article évolue au fur et à mesure que je dénicherai pour vous de nouvelles astuces, ou que j’en trouverai pour de nouveaux outils.

Le nuage et sa pluie de données

Alors bien sûr, vous aurez deviné seuls que tout mon système repose sur le nuage, le cloud, bref, un stockage de données accessible à chaque machine du flux via internet.

Mais pas n’importe lequel.

Un nuage privé.

En clair, un disque dur réseau branché chez moi, qui stocke mes données comme un nuage type Dropbox, Drive, ou iCloud pour les redistribuer à chaque ordinateur branché sur son flux, en permanence.

Pourquoi un nuage privé ?

Pour deux raisons principales.

La première est que je déteste l’idée que des firmes américaines aient des copies de mes fichiers sensibles. Bien évidemment, je ne stocke pas des secrets d’État (à la différence d’Hilary Clinton qui s’était faite épinglée lors de l’élection américaine de 2016 à cause de cela), mais la loi américaine est moins protectrice que les lois européennes et par principe, je pense que ce qui est privé doit rester privé.

La deuxième raison est que les nuages commerciaux sont hébergés dans des centres de données qui consomment énormément d’électricité pour leur fonctionnement mais plus encore pour leur refroidissement. Avoir un petit nuage chez soi consomme assez peu et votre disque dur réseau n’aura besoin que d’un simple ventilateur intégré, pas de centaines avec passages de fluides. La facture énergétique est donc beaucoup plus légère ainsi que la consommation en ressources.

Il existe aussi une troisième raison, mais je n’ai pas vraiment calculé donc elle est simplement intuitive (donc potentiellement erronée), son coût est plus avantageux. Car pour un investissement de départ assez peu important (achat du boîtier réseau et des disques durs à mettre dedans), je dispose d’un espace de stockage plutôt conséquent (dans ma configuration potentiellement 3 To, oui, vous lisez bien, trois téra-octets). Cela coûterait assez cher tous les mois si je décidais de m’offrir le même stockage chez un fournisseur.

Cela dit, les petites astuces que je vais vous livrer plus loin fonctionnent également avec Dropbox, OneDrive, et les autres. Sauf iCloud, qui pour l’instant est un peu plus fermé.

La seule chose à savoir d’important est que ces nuages, privés ou publics, vous allouent une zone où vous pouvez déposer vos fichiers comme vous l’entendez. Vous pouvez même les organiser comme bon vous semble.

Cela permet un principe simple qui est la base de mon flux : les données partagées par mes deux ordinateurs, Tezcatlipoca et Paracelse, sont paramétrées pour être trouvées par chaque application sur le nuage privé. C’est le cas des textes que j’écris, mais aussi et surtout des réglages de chaque application, ce qui m’offre un confort extraordinaire : retrouver un environnement de travail familier complètement paramétré sur les deux machines, comme si elles n’en formaient qu’une seule.

Le principe universel… sur Mac

Je sais, tout le monde ne travaille pas sous Mac.

Mais c’est mon cas, donc ces astuces seront, je le crains, valables seulement sur cette plateforme, sauf si une version Windows existe pour une application en particulier, comme c’est le cas pour Scrivener.

En pratique, je crée un dossier «réglages» dans mon espace synchronisé, où je glisse les fichiers qu’utilise l’application en question pour enregistrer mes préférences. La seule difficulté consiste à trouver ces fichiers et à demander à l’application d’utiliser un emplacement spécial : celui de votre nuage.

Scapple

Il y a quelques années, j’utilisais beaucoup MindNode pour concevoir mes cartes heuristiques (oui, je me sers de cartes heuristiques notamment pour concevoir les intrigues de mes romans, de mes scénarios de jeu de rôle, et beaucoup d’autres choses encore). Puis j’ai découvert Scapple. Sorti de la même forge que Scrivener, il s’y intègre très bien. Mais surtout, il laisse plus de liberté sur la disposition des idées et les liens entre chaque nœud.

Il a cependant un gros défaut : sa façon de gérer les styles des nœuds est archaïque, pour le moins.

Ainsi, il est impossible de créer un fichier de styles qui serait partagé sur vos deux ordinateurs.

L’astuce est que Scapple peut par contre parfaitement importer les styles d’un autre document Scapple.

Il suffit donc de créer un document Scapple qui vous servira de légende pour vos cartes heuristiques, de le placer sur votre nuage. Et de demander ensuite, lorsque vous créerez un nouveau document qui devra respecter les mêmes codes pour identifier des nœuds précis, Format > Note Style > Import Note Styles... en spécifiant le nom de votre document de référence.

Typinator

J’ai longuement hésité avant de choisir un logiciel d’expansion de texte. J’avais bien sûr lu les louanges que Lionel Davoust a déclamées plusieurs fois sur TextExpander. J’ai hésité, puis je me suis décidé à tenter l’expérience, et il est vrai que ce genre de logiciel fait gagner du temps, même si pour moi, c’est plutôt paradoxalement dans mon métier et pas dans l’écriture proprement dite.

Si, je vous assure, c’est plus facile de taper «strptn» que d’écrite à chaque fois «streptotest négatif». Je suis formel, j’ai fait l’essai. Je fais moins d’erreurs, et je vais plus vite.

Car, pour ceux et celles d’entre vous qui ne connaissent pas les expanseurs de texte, le principe est simple. Vous définissez une abréviation qui sera automatiquement développée par le logiciel à chaque fois que vous allez la taper au clavier.

Il faut écrire souvent les mêmes mots ou les mêmes expressions pour que ce soit utile.

Parce qu’on peut donner une abréviation à un mot, une suite de mots, une phrase entière (comme une formule de politesse par exemple) ou même un paragraphe complet, voire un texte stéréotypé.

J’ai personnellement choisi Typinator pour deux raisons : je suis uniquement sous Mac (je n’aime pas vraiment écrire sur mon iPhone ou mon iPad, je n’ai donc pas besoin d’une application présente sur iOS), et je déteste les logiciels qui sont commercialisés via un abonnement (ce que fait hélas TextExpander).

Il faut donc paramétrer vos propres abréviations, les tester, et les modifier si besoin.

Comment faire pour qu’elles soient synchronisées entre Tezcatlipoca et Paracelse ?

Dans la fenêtre de Typinator, il suffit de cliquer sur Préférences. Puis dans l’onglet Expansion, en bas, vous trouverez un chemin d’accès au dossier des jeux d’abréviations. Il vous suffit de cliquer sur Modifier... puis vous choisissez le dossier de votre nuage où vous allez déposer vos réglages. Vous sélectionnez, et voilà le travail !

Il ne vous reste plus qu’à faire de même sur votre deuxième ordinateur.

Dorénavant, dès que j’ajoute, modifie, ou supprime un réglage d’abréviation sur Tezcatlipoca, il est répercuté automatiquement sur Paracelse, et inversement.

Scrivener

Scrivener est un outil d’écriture fantastique.

Mais il a un gros souci sur la synchronisation qu’il est censé permettre. Outre le fait qu’elle n’est prévue pour fonctionner qu’avec Dropbox (ce qui est un peu léger, quand même), il ne s’agit pas d’une véritable synchronisation, mais plutôt d’une sauvegarde déportée. En effet, vous ne pourrez pas vous en servir pour faire du travail collaboratif car le système ne permet pas à deux copies du même document d’être ouvertes en même temps.

Ceci posé, si comme moi vous êtes seul à travailler sur vos textes, et que comme moi vous n’avez pas encore acquis le pouvoir de vous trouver à deux endroits en même temps, cela ne devrait pas vous poser de problème majeur. Car vos besoins seront simplement de pouvoir reprendre sur un ordinateur là où vous vous serez arrêté avec un autre. Une sauvegarde déportée fera très bien l’affaire.

Ceci pour le texte lui-même.

Mais pour les Modèles de Projets ? Pour les formats de Compilation ?

Et pour vos réglages ?

Car Scrivener est un outil d’écriture fantastique.

Mais il regorge de réglages fins et complexes.

Et une fois qu’on a enfin trouvé à les paramétrer, tout recommencer sur une deuxième machine sans rien oublier est… presque impossible. Alors voilà comment je me débrouille.

Le projet lui-même (le texte)

L’astuce est assez simple.

Pour que vous puissiez retrouver votre texte dans l’état où vous l’avez laissé sur votre précédente machine, il suffit de placer le fichier (il a une extension en .scriv) dans un dossier de votre nuage privé. Vous l’ouvrirez toujours depuis cette zone tant que vous n’aurez pas fini de travailler avec.

Il y a une précaution à prendre pour ne pas se retrouver avec un conflit (Scrivener ne saurait pas quelle version de votre texte garder si n’aviez pas laissé votre copie distante se synchroniser correctement, celle sur votre ordinateur, ou celle sur votre nuage privé).

À chaque fois que vous fermez le document en cours, laissez le temps à votre système de nuage de synchroniser le fichier c’est-à-dire de le transférer sur votre Dropbox ou votre disque dur réseau. Cela se voit en général à la petite pastille verte que votre système indique à côté du fichier. Si ce n’est pas le cas, vous devriez voir une pastille rouge ou alors, lorsque la synchronisation est en cours, une pastille bleue avec deux flèches circulaires.

À partir de là, vous pouvez sans inquiétude ouvrir le même fichier depuis votre autre ordinateur. Et retrouver votre texte dans l’état où vous l’aviez laissé.

Je sais que cette façon de faire n’est pas recommandée par les créateurs de Scrivener, encore qu’ils donnent la même astuce que moi ici, mais pour moi, ça marche vraiment parfaitement.

Réglages de l’application : Préférences

Vous les trouverez dans Scrivener > Préférences...

La personnalisation de l’interface peut aller très loin. Je vous laisse l’explorer, au besoin en vous servant du manuel très complet (bien qu’en anglais) accessible à partir de Aide > Manuel de Scrivener. Peut-être qu’un jour je vous donnerai quelques astuces concernant Scrivener lui-même, d’ailleurs. Si vous êtes sages…

Mais pour transférer vos réglages d’un ordinateur vers l’autre, il suffit de cliquer sur le petit menu déroulant Gérer... qui se trouve en bas à gauche de la fenêtre des préférences et de sélectionner Save Preferences to File... (oui, Scrivener n’est jamais totalement traduit en français).

Vous déterminez un endroit sur votre nuage privé pour enregistrer le fichier des réglages.

Puis sur votre deuxième ordinateur, vous cliquez toujours sur le menu déroulant Gérer... dans les préférences et sélectionnez Load Preferences from File...

C’est aussi simple que cela.

Modèles de Projets

Les modèles de projets sont des structures de fichiers Scrivener qui permettent de gagner du temps dans l’organisation de votre texte comme dans quelques réglages qui ont trait à votre document lui-même. Par exemple les statuts que peuvent prendre vos morceaux de texte. Personnellement j’ai défini ces statuts comme étant, dans l’ordre chronologique de progression de mon écriture :

  • À écrire
  • Ébauche
  • Premier jet
  • Révisions
  • Corrections stylistiques
  • Corrections orthographiques
  • Définitif

Mais vous pouvez très bien choisir d’en rajouter ou d’en supprimer, de les renommer.

Vous pouvez aussi modifier la structure de votre plan en fonction du type de texte que vous êtes en train d’écrire.

Tous mes articles de blog (y compris celui-ci) sont structurés sous un dossier portant le titre de l’article, en fichiers portant le titre de la section de l’article, et éventuellement des sous-sections. Mes romans sont structurés avec un dossier par partie, regroupant des dossiers par chapitre, et des fichiers qui correspondent aux unités narratives dans chaque chapitre, voire des sous-unités au-dessous.

Cette structure est intéressante pour l’écriture elle-même, car elle aide à se concentrer sur une partie en particulier et à réorganiser la narration ou la démonstration si besoin, mais elle est surtout fondamentale pour exporter votre texte une fois terminé.

Car, nous en avions parlé lorsque je vous avais présenté Scrivener dans ma série d’articles Making of a book, votre texte terminé sera exporté (on dit compilé) pour être mis en forme de façon différente en fonction de l’usage que vous en ferez. Il peut par exemple être transformé en un texte papier avec une marge importante et des interlignes confortables pour être envoyé à un correcteur, ou transformé en fichiers séparés pour construire un livre électronique au format ePub3 comme nous avons appris à le faire dans cette série d’articles. Le tout, si votre structure a été bien pensée au début et que vos formats de compilation sont corrects (un format pour la copie papier de correction et un format pour la création de l’ePub) en quelques clics.

Pour cela, il faut de nombreux réglages, et tout recommencer à chaque fois est trop long, donc Scrivener permet de créer des modèles de projets. J’écris mes articles avec un modèle de projet spécialement conçu (que vous pouvez télécharger).

Pour partager ces modèles d’un ordinateur à l’autre, il vous suffit d’abord de créer votre modèle (ou template, en anglais). Vous le sauvegardez comme un modèle en sélectionnant Fichier > Enregistrer comme modèle... Puis vous choisissez Fichier > Nouveau projet... et Scrivener vous amène jusqu’à la fenêtre des modèles de projets. Vous sélectionnez le vôtre (vous lui avez préalablement donné un nom, bien sûr, et une icône). Vous cliquez sur le menu déroulant Options, et sélectionnez Exporter le modèle... pour ensuite choisir le dossier sur votre nuage privé où vous allez stocker vos modèles.

Sur votre deuxième ordinateur, en ouvrant Scrivener, vous faites Fichier > Nouveau projet... > Options > Importer des modèles... et vous retrouvez le fichier du modèle sur votre nuage.

Vous pouvez donc commencer un nouveau projet sur ce modèle exactement de la même façon sur vos deux machines.

Formats de Compilation

Les modèles (templates) de projet de Scrivener embarquent en général leurs propres formats de compilation, puisque chaque modèle est conçu avec un flux de travail bien précis. Mais il se peut que vous ayez des formats de compilation «passe-partout» disponibles pour plusieurs modèles.

Pour partager ces formats entre vos deux machines, il faut d’abord se rendre dans la fenêtre de compilation (Fichier > Compiler...). Grâce à la roue dentée en bas à gauche, vous pouvez Exporter le format... à partir de votre première machine, enregistrer le fichier obtenu sur votre nuage privé, puis sur votre deuxième machine Importer des formats... et le tour est joué !

Antidote

Antidote est un correcteur orthographique assez bien fichu (meilleur en tous les cas que ceux de Word ou de LibreOffice), et relativement bon marché. Il est disponible sur Mac et sur Windows.

Comme tous les correcteurs, il peut apprendre au fur et à mesure les nouveaux mots que vous pourrez intégrer dans des dictionnaires personnels.

La synchronisation apportée par l’éditeur, Druide, ne concerne finalement que les favoris que vous aurez déterminés (des mots ou des listes de mots) et ces dictionnaires personnels, mais pas les réglages ni l’apparence, que vous devrez paramétrer sur chaque machine (la licence vous offre le droit d’utiliser Antidote sur 3 machines).

De plus, cette synchronisation est une option… payante bien entendu.

Mais il existe un moyen très simple et gratuit pour partager vos dictionnaires personnels grâce à votre nuage privé. Il suffit de savoir où chercher.

Tout d’abord, il faut afficher vos dictionnaires personnels. Cliquez sur Fenêtre > Dictionnaires personnels ou tapez ⌘U et sur le volet de gauche, cliquez sur la roue dentée. Commencez par Créer un dictionnaire. C’est dans ce dictionnaire personnel que vous pourrez mettre les mots que vous allez apprendre à Antidote. Une fois que cela est fait, sélectionnez ce dictionnaire dans le volet de gauche, puis à nouveau avec la roue dentée, cliquez sur Afficher dans le Finder. Une fenêtre va s’ouvrir pour vous montrer l’emplacement du dictionnaire créé.

Il y a deux fichiers par dictionnaire personnel. L’un a une extension en .atq et le deuxième en .xml. Copiez les deux, et déplacez-les dans le dossier de votre nuage privé que vous avez dédié à Antidote.

Ensuite, en revenant sur Antidote lui-même, supprimez votre dictionnaire personnel (cliquez dessus, et via la roue dentée, cliquez sur Supprimer).

Enfin, à nouveau avec la roue dentée, sélectionnez Ajouter un dictionnaire existant. Une fenêtre du Finder va s’ouvrir pour vous permettre de trouver le dossier réservé à Antidote sur votre nuage privé. Vous n’avez plus qu’à sélectionner le fichier se terminant par .atq que vous y aviez copié. À la question que vous pose le système, vous répondez que vous voulez l’original. Et votre dictionnaire personnel est maintenant localisé sur votre nuage privé.

Il ne vous reste plus qu’à allumer votre deuxime machine, à ouvrir la fenêtre des dictionnaires personnels (Fenêtre > Dictionnaires personnels ou tapez ⌘U), à Ajouter un dictionnaire existant avec la roue dentée, répondre que vous désirez l’original.

Votre dictionnaire personnel est désormais partagé entre vos deux machines.

Dès que vous y ajouterez un mot nouveau, il sera disponible instantanément sur les deux.

LibreOffice

Je ne rédige plus directement avec lui, puisque vous avez compris que j’utilise essentiellement Scrivener pour cela, mais LibreOffice peut dans l’étape suivante rendre service pour la mise en forme de documents simples (lettres, ou compte-rendu de réunions par exemple) sans qu’il soit besoin de faire appel à un logiciel de mise en page comme je le fais avec Affinity Publisher pour des écrits longs comme mes romans.

J’ai donc besoin que ma mise en forme soit codifiée pour chaque type de document.

Il suffit de déterminer des modèles de styles.

Ces modèles sont par défaut localisés sur un ordinateur, mais vous pouvez facilement demander à LibreOffice de déplacer son intérêt sur un dossier situé sur votre nuage.

Pour cela, cliquez sur LibreOffice > Préférences... et dans l’onglet LibreOffice de la fenêtre qui s’ouvre (panneau latéral gauche), cliquez sur Chemins puis sur Modèles, et enfin sur le bouton Éditer...

Vous allez découvrir à quel endroit LibreOffice stocke les modèles sur votre ordinateur.

Cliquez à droite sur Ajouter... trouvez le chemin d’accès au dossier partagé sur votre nuage où vous voulez placer vos modèles de styles. Une fois que cela est fait, cliquez sur le rond de sélection à gauche pour en faire le chemin par défaut puis sur OK et à nouveau sur OK.

Ensuite, redémarrez LibreOffice.

Vous n’aurez plus qu’à faire pointer LibreOffice sur votre deuxième machine exactement au même endroit.

Lorsque vous créerez un modèle de styles, il sera enregistré par défaut sur votre nuage.

Conclusion (provisoire)

Bien évidemment, toutes ces astuces étant basées sur l’utilisation d’un nuage informatique, un accès internet est une nécessité. Même si la synchronisation de vos données peut se faire a posteriori également.

On peut d’ailleurs imaginer utiliser le même système avec une clef USB, ce qui élimine le besoin d’une connexion internet mais oblige à avoir en permanence la clef USB contenant les données branchée à l’ordinateur qui est en cours d’utilisation, et de la déplacer à chaque fois que l’on change.

Si vous utilisez les mêmes logiciels, n’hésitez pas à partager vos propres astuces dans les commentaires.

Dans la mémoire du Serpent à Plumes

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