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Poker d’Étoiles 2e édition, la date de sortie du livre en version papier et numérique

Poker d’Étoiles 2e édition, la date de sortie du livre en version papier et numérique

Il est rare que l’on puisse vivre deux naissances, plus encore une naissance et une renaissance. C’est pourtant la chance qu’ont parfois les livres, et c’est ce qui arrive à mon premier roman. Poker d’Étoiles est venu au monde lors de sa première incarnation en 2008, publié par un éditeur. Sa première vie fut assez morne, il faut bien le dire. Un physique un peu ingrat, avec une couverture tristounette et quelques malformations orthographiques et des coquilles qui ont dû le complexer lors de son adolescence. Mais, après 15 ans, il a demandé à revenir vers son géniteur. J’ai donc l’honneur et le bonheur de lui offrir une seconde chance, avec un nouveau corps, une nouvelle couverture, quelques corrections pour redresser les fautes de frappe. Il va donc renaître, avec en prime une version numérique à laquelle il n’avait jamais eu droit.

Le texte original débarrassé de ses coquilles

Du moins je l’espère !

Car j’ai tout relu, tout repassé au crible d’Antidote. Puis tout relu encore. J’ai trouvé de très (trop) nombreuses coquilles qui n’avaient pas été repérées par l’éditeur en 2008. Elles étaient d’ailleurs en si grand nombre que j’en ai eu honte, d’abord. Honte d’avoir vu publier un texte truffé de fautes de frappe et, plus grave, de fautes d’orthographe. Moi qui suis si maniaque et si perfectionniste sur ce genre de choses, j’ai eu honte, sincèrement. Je vous présente mes excuses, à vous qui avez lu la première édition. Le fond du texte me rend toujours aussi fier, mais la forme a dû faire saigner vos yeux… Pardon, donc. Et sachez que la deuxième édition a bénéficié d’un soin tout particulier, sans doute très supérieur à son incarnation précédente.

D’ailleurs, après la honte, c’est la colère qui m’a saisi… le nombre de coquilles était si grand qu’il est vraiment impossible qu’un véritable travail éditorial ait pu être mené en 2008… ce qui sous-entend que l’on a été négligent avec ce qui me tenait tant à cœur. Et ça, ça a du mal à passer.

Aussi, je vous enjoins vraiment à vous adresser à être très vigilant si vous vous adressez à un éditeur pour publier un ouvrage. Mais également à envisager sérieusement de vous autoéditer. Et c’est un conseil que je vous donne avec constance depuis l’ouverture de cet espace, en 2014.

Toujours est-il que ce texte n’a été corrigé que sur la forme. Je considère qu’il est nécessaire d’assumer ce que l’on a écrit comme ce que l’on a été, je n’ai donc pas touché le fond du texte, sauf sur une incohérence que j’ai repérée. D’ailleurs, comme je l’ai affirmé plus haut, ce texte me rend fier sur le fond, même si je repère quelques défauts de jeunesse que peut-être je ne referais pas aujourd’hui. Le principal étant que certaines choses auraient mérité d’être développées.

Mais ne soyons pas trop durs avec la personne que nous étions dans le passé. Nous ne pouvions pas savoir ce que nous avons appris ensuite.

Et donc, voici à quoi vous pouvez vous attendre :

Version papier

Le papier a ma préférence, même si j’ai été à un moment obsédé par ce que permet le numérique. Après avoir expérimenté les deux, c’est bien cette forme-là qui est, pour moi, le véritable objet-livre.

Comme pour Le Choix des Anges et Fæe du Logis, mes deux romans suivants, j’ai mis un soin particulier dans sa réalisation, car la forme doit pour moi faire honneur au fond d’un texte.

Voici donc quelques images pour vous donner un aperçu de ce que cela donne.

La version papier de Poker d’Étoiles deuxième édition sera donc disponible le 30 octobre 2023 sous l’ISBN 979–10–93734–06–4, au prix de 26 € tout rond, pour 348 pages. C’est un peu plus cher que ce que j’aurais aimé, mais j’ai dû me résoudre à suivre une partie de l’augmentation des prix de mon prestataire, Books on Demand, même en rognant ma propre marge.

N’oubliez pas que vous pouvez télécharger un extrait au format PDF. La mise en page est celle du livre complet.

Et pour vous procurer le livre lui-même, vous pouvez l’acheter :

Version numérique

Je n’abandonne pas le numérique, pourtant, ni mon distributeur, immatériel.

J’ai maintenant une petite habitude du processus qui consiste à transposer ma version papier vers une version spécifiquement pensée pour le numérique, en suivant les étapes que j’expose dans ma série d’articles Making of a Book.

J’ai donc utilisé la même maquette et les mêmes procédés, pour obtenir un fichier de 2,9 Mo, dont l’ISBN propre est 979–10–93734–07–1, et qui sera en vente ce même 30 octobre 2023 au prix de 5,99 €, sans DRM bien entendu. Je suis en effet un fervent opposant aux DRM qui cadenassent des œuvres de l’esprit destinées à toucher le plus grand nombre. Un livre numérique est pour moi un véritable livre, et prêter nos livres est une chose que nous faisons toutes et tous. Voilà pourquoi j’ai opté pour un tatouage numérique, équivalent de ce que nous faisions autrefois en notant sur le revers de la couverture nos nom et prénom pour identifier le livre papier comme notre propriété.

En voici quelques images pour vous donner une idée de ce à quoi vous pouvez vous attendre.

N’oubliez pas que vous pouvez télécharger un extrait au format EPUB. La mise en page est celle du livre complet.

Et pour vous procurer le livre lui-même, vous pouvez aller :

Poker d’Étoiles 2e édition, les extraits

Poker d’Étoiles 2e édition, les extraits

Peut-être faites-vous comme moi lorsque la couverture d’un livre vous attire. Moi, je commence par toucher le livre dans la librairie, puis je regarde la quatrième de couverture pour savoir en gros de quoi traite le bouquin, et, si cela continue à frotter ma curiosité, je le feuillette un peu pour en percevoir la mise en page, mais surtout pour dénicher un passage au hasard, que je vais lire.

Oh, il ne s’agit pas de lire un chapitre entier, mais bien juste quelques lignes. Pour m’imprégner du style de l’autrice ou de l’auteur. Pour plonger un peu dans l’ambiance. Pour me donner un avant-goût.

Parfois, même, je «picore» plusieurs passages à des endroits différents.

Je construis une sorte de «bande-annonce écrite personnelle» aléatoire, qui me décide à acheter ou pas. C’est pour cela que j’adore acheter un livre dans une librairie, parce que ce petit moment de choix, cette découverte tactile autant que visuelle, ne sont que très rarement possibles sur la Toile.

Alors, pour mes propres livres, je vous propose de faire la même chose.

Une bande-annonce écrite

Depuis la parution de mon deuxième roman, Le Choix des Anges, je conçois un petit livret qui vous permet de lire les 3 000 premiers mots du livre en question. Mais pour la sortie de la deuxième édition de Poker d’Étoiles, j’ai voulu aller un petit peu plus loin, en construisant un court assemblage d’extraits des trois premiers chapitres. J’ai voulu constituer ainsi une véritable bande-annonce écrite, qui vous donnera une idée des personnages, des enjeux, du style. Et de la présentation de tout cela.

Ainsi, pour la première fois, j’ai pensé ces extraits comme une entrée en matière à part entière et non pas seulement comme les 3 000 premiers mots.

Car j’ai tendance à commencer mes histoires par un chapitre un peu à part, qui n’est pas directement relié au reste mais prend son importance au fil du récit. Il me semblait donc utile de vous montrer aussi ce qu’il y a dans l’histoire «véritable».

Et pourquoi pas une véritable bande-annonce vidéo ?

Vous pourriez en effet légitimement vous (et me) poser la question.

Surtout connaissant mes réalisations passées.

D’autres auteurs, d’autres autrices, proposent des bandes-annonces vidéo très abouties (ou pas, d’ailleurs) pour leurs ouvrages. C’est même une tendance de plus en plus présente, avec le développement des réseaux dyssociaux et la primauté à l’image qui existe de plus en plus dans leur sillage.

Je me suis posé la question, sincèrement.

Mais quelque chose me gênait, et je n’ai compris qu’il y a peu ce que c’était : je ne veux pas vous imposer mes images. Je veux que vous laissiez surgir les vôtres.

La littérature a ceci de très supérieur aux autres arts, à mon sens : elle est la plus à même de stimuler l’imaginaire propre à chaque lectrice et à chaque lecteur, car c’est son fonctionnement intime, son essence. L’agencement des mots peut être modulé pour provoquer un certain effet, à la fin, c’est toujours la subjectivité de la lectrice ou du lecteur qui fera surgir des sensations dans son cerveau, puisque l’esprit fera des associations sensorielles qui lui seront propres et uniques.

Créer une bande-annonce avec de belles images, une musique particulière et des mots choisis, ce serait déjà guider votre imaginaire dans une direction que vous n’auriez peut-être pas prise à la simple lecture.

Et cela, à mon avis, c’est un peu trahir l’écrit et le plaisir de construire votre représentation à vous.

Il me paraît donc plus intelligent de vous livrer une bande-annonce écrite.

Vous pouvez la télécharger gratuitement. Et vous avez même le choix de votre format, PDF pour vous faire une idée de ce que donnera l’exemplaire papier de Poker d’Étoiles, ou EPUB pour expérimenter le côté numérique de la Force. Avant, un jour peut-être, de pouvoir profiter de versions audio de mes textes (ça avance, mais c’est laborieux).

Alors, laissez-vous tenter et découvrez quelques bribes des aventures de Sean, Eddy, Dom et Démosthène

Poker d’Étoiles, la couverture de la résurrection

Poker d’Étoiles, la couverture de la résurrection

Lorsque mon premier roman, Poker d’Étoiles, est sorti en 2008, ses habits extérieurs étaient pour le moins austères. Une couverture blanche très sobre, sans image, où seuls un bandeau gris et le logo cunéiforme de la maison d’édition rompaient la monotonie d’une police de caractères bien fade. Il ne fallait sans doute pas espérer mieux, à l’époque, pour un premier écrit dans un genre de niche, la science-fiction à tendance space-opera. D’autant plus lorsque la structure éditoriale se révélait balbutiante, donc avec très peu de moyens.

Ainsi, l’absence de véritable couverture pour lui permettre de faire connaissance avec ses lecteurs et lectrices a-t-elle été un de mes plus grands regrets pendant quinze ans.

Mais désormais, le texte m’appartient à nouveau de plein droit, et lui donner vie une seconde fois signifie donc une chance de réparer cette lacune.

Voici donc une petite histoire sur la conception de cette couverture de résurrection.

La structure graphique comme identité éditoriale

Si vous avez déjà aperçu les couvertures de mes autres romans, Le Choix des Anges et Fæe du Logis, vous avez sans doute remarqué que je les ai conçues suivant un même modèle. Un fond noir laissant s’exprimer le titre en lui offrant beaucoup d’espace, un sceau assez discret façon cartouche d’idéogrammes chinois qui rappelle ma marque de réalisauteur (d’auteur-éditeur ou d’auto-éditeur, si vous préférez), et entre les deux une image (un tableau, en réalité) inscrit à l’intérieur d’une forme stylisée issue du thème du roman. Ainsi, pour Le Choix des Anges, il s’agit d’une gravure de Gustave Doré inscrite à l’intérieur d’un Ouroboros. Pour Fæe du Logis, c’est une illustration d’Arthur Rackham contenue dans la silhouette d’un faune aux cornes de cerf.

Cette structure, qui selon moi allie élégance, esthétique et efficacité, me sert également de marque éditoriale.

Roman après roman, elle construit une identité qui crée une familiarité. Un effet de collection. Une unité.

Il était donc évident dès le début, pour moi, que Poker d’Étoiles allait s’installer dans ce schéma, lui aussi.

Le titre

C’est toujours la première question que je me pose lorsque je conçois une couverture.

Comment le titre va-t-il apparaître ?

Ce qui revient à d’abord choisir une police de caractères pour incarner le roman dans son ensemble.

Car un titre n’est pas seulement le nom de votre roman, c’en est aussi et surtout une sorte de condensé-résumé-noyau identitaire. Sa signification, sa sonorité et son apparence graphique forment pour moi un tout qui doit synthétiser la substantifique moelle de ce que le roman lui-même va développer.

Ce qui implique que la forme et le fond sont, comme toujours selon moi, indissociables.

Rappelez-vous cette phrase de la Table d’Émeraude :

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.

Cette phrase est pour moi non pas un guide spirituel mais un axiome créatif. Un rappel que chaque choix artistique porte une signification particulière et qu’une œuvre réussie, de mon point de vue, est toujours une œuvre cohérente dans sa forme comme dans son fond.

Dans le cas de Poker d’Étoiles, je devais trouver une fonte qui évoque à la fois le futur, le space-opera, une certaine poésie, une technologie, l’inconnu.

J’ai donc écumé les rivages infinis de l’internet à la recherche de cette perle rare. Et j’ai fini par trouver ce qui me semblait convenir : la police GraySun, dont certaines variantes de glyphes m’ont conquis.

Le sceau

Seul élément de la couverture qui reste invariant d’ouvrage en ouvrage, le sceau est issu du logo d’écaille & de plume, recrée en 2017 d’après la forme d’une esperluette, aussi appelée ampersand chez les anglo-saxons. Le &, originellement abréviation utilisée par les moines copistes pour signifier «et», exprime bien ma double nature de Serpent à Plume.

L’image

C’est sans doute elle qui est l’épreuve la plus ardue, à chaque nouvel opus.

Il faut trouver deux éléments qui doivent harmonieusement se marier pour faire naître une combinaison esthétique et signifiante. Si cet exercice a été évident pour Le Choix des Anges, avec l’Ouroboros symbolisant le parcours initiatique d’Armand dans l’histoire et une gravure de Gustave Doré issue de son travail sur le Paradis Perdu de Milton, référence à Abel et Caïn, mythe central dans le récit, trouver cette alliance rare a été beaucoup plus compliqué pour Poker d’Étoiles.

Le poker

J’ai rapidement décidé de me servir du poker comme forme contenante. Mais encore fallait-il déterminer quel élément du jeu de cartes utiliser. Un tas de carte ? Une seule carte ? Un jeton ? La forme d’une des quatre couleurs ? Et dans ce cas : le cœur, le carreau, le pique ou le trèfle ?

J’ai d’abord essayé une main entière. La quinte flush joue un rôle dans l’histoire, aussi ai-je voulu commencer par cela. Mais je n’ai pas été satisfait. Trop complexe, pas assez lisible, et au final, cela dénaturait la structure graphique de la couverture, si importante pour moi.

Deux concepts ont été en concurrence ensuite. Une carte à jouer comme forme contenante, ou alors, carrément, une carte à jouer comme couverture entière.

Ne sachant pas me décider, j’ai demandé l’avis de personnes autour de moi. D’abord à mon épouse, puis à l’amie qui avait participé aux corrections de Poker d’Étoiles à l’origine. J’y ai associé les lecteurs et les lectrices de ma lettre d’écaille & de plume, la newsletter saisonnière qui nous sers de correspondance.

Toutes les personnes qui m’ont donné leur avis ont convergé vers la même réponse : une carte dans la couverture mais pas comme couverture.

Restait à choisir la carte dont il serait question.

L’as de pique a été le choix naturel, d’une part parce que sa forme laisse plus de place à l’image inscrite dans la carte, et d’autre part car cette carte symbolise l’un des personnages les plus emblématiques du roman : Démosthène, l’Intelligence Artificielle qui pilote le vaisseau des deux cousins Sean et Eddy.

Les étoiles

Une fois trouvée la forme contenante, restait à choisir quelles étoiles on pouvait y faire apparaître.

Une recherche sur la Toile vous abreuvera de millieurs de fonds d’écrans, de photographies réelles ou de vues d’artistes, de reconstitutions scientifiques et de clichés de télescopes.

J’ai mis presque autant de temps à naviguer dans cet océan-là qu’à trouver la police du titre. C’est dire si ça a été long !

Je voulais là encore quelque chose qui ait une signification, même si c’était juste pour moi.

J’ai essayé bien des images, dont certaines qui évoquaient des formes, comme une silhouette féminine qui aurait pu correspondre à Neith, la mystérieuse jeune femme qui déboule dans la vie de Sean et Eddy au début du roman et qui lance l’aventure.

Mais je voulais une image qui soit «réelle», c’est-à-dire issue d’une observation du cosmos. Alors comme je n’arrivais pas à trouver la référence de cette image-silhouette, j’ai continué ma quête.

Tel un Galaad des landes numériques, j’ai fini par trouver mon Graal dans le château du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, sous la forme d’un cliché pris par le Spitzer Space Telescope dans la région des Montagnes de la Création et intitulée Towering Infernos («les enfers s’élevant comme des tours», littéralement). Vous pouvez cliquer sur l’image que je reproduit ici pour consulter le texte (en anglais) qui présente le contexte scientifique de ce cliché sur le site du Jet Propulsion Laboratory.

Non seulement les Montagnes de la Création font-elles référence aux réponses que Sean, Eddy, Démosthène et leur compagnon Dom vont découvrir sur le mystère de la belle Neith, mais la couleur rouge dominante de l’image illustre bien le sang qui sera versé tout au long du récit et des épreuves qu’ils vont devoir affronter pour cela.

Si vous voulez vous aussi recevoir la lettre d’écaille & de plume et participer à certains de mes choix artistiques, n’hésitez pas à vous abonner.

Le suaire de la résurrection

Et c’est donc une nouvelle tunique, mieux, un saint suaire, qui habille Poker d’Étoiles au moment de sa résurrection. Je suis fier de vous le présenter ainsi qu’il apparaîtra dans sa deuxième édition, dans le courant du mois d’octobre 2023.

Nouvelle donne pour Poker d’Étoiles

Nouvelle donne pour Poker d’Étoiles

Il y a des choses que l’on attend pendant très longtemps, que l’on se désespère de ne pas voir arriver au point de n’y plus penser autrement que sous la forme d’un arrière-goût amer, d’un regret léger mais persistant. Et qui finissent tout de même par advenir lorsque l’on s’y attend le moins.

Dans ma vie, j’ai remarqué que ce fut souvent le cas. Comme si des attentes trop fortes intimidaient le destin. Comme s’il se détendait en remarquant que je ne m’accrochais plus à l’espoir tel un naufragé à sa bouée.

Il y a quelques jours, cela m’est à nouveau arrivé.

À propos d’un de mes rares regrets artistiques.

Poker d’Étoiles revient entre mes mains après tant d’années d’éloignement et de frustrations.

Genèse d’un premier roman

Poker d’Étoiles est né dans l’impulsion d’une rencontre.

Il y a de nombreuses années, j’ai fait la connaissance d’une jeune femme qui m’a donné envie d’écrire une histoire d’aventures spatiales. Évidemment, pour l’impressionner. Mais aussi parce qu’elle m’inspirait le rêve d’une vie romanesque et une ambiance de film noir. Peut-être aussi parce qu’elle avait une forte ressemblance avec Andie MacDowell.

J’ai écrit une nouvelle, que bien entendu elle ne lut jamais, nos chemins s’étant croisés trop furtivement pour qu’ils ne se séparent pas à jamais.

Pourtant, le texte est resté, et je sentais qu’il portait en lui ce petit quelque chose qui demande à éclore, à grandir, à devenir une histoire plus large.

Alors je l’ai retravaillé encore et encore, avec l’aide d’une amie chère.

Et Poker d’Étoiles est devenu un véritable roman.

Mon premier roman.

L’impulsivité de la jeunesse

C’était vers la fin des années 2000, et j’étais jeune, encore.

Mon caractère impulsif était plus marqué. Et je rêvais depuis longtemps de débuter une carrière artistique, littéraire. J’avais déjà commis un court-métrage sous la forme d’un film de potes, L’Amitié selon Paul, qui restera confidentiel car destiné simplement à faire mes premières armes de cinéma. J’avais déjà brûlé les planches avec mes camarades de La Compagnie Raymond Crocotte, dans des pièces qui firent notre succès localement, telles qu’une adaptation déjantée à la Tex Avery de Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim. J’avais déjà écrit et réalisé Ultima Necat, un moyen métrage semi-professionnel.

Mais l’écrit a toujours eu ma préférence. Peut-être parce que, je crois, je suis beaucoup plus doué dans l’écriture que dans le jeu d’acteur, et que les mots ont toujours eu une magie pour moi plus importante lorsqu’ils étaient imprimés que lorsqu’ils étaient prononcés.

J’ai donc désiré ardemment, comme beaucoup de jeunes auteurs, faire publier mon premier roman.

J’ai envoyé mon manuscrit à de nombreuses maisons d’édition. J’ai essuyé des refus à chaque fois.

À cette époque, l’autoédition n’existait pas, et n’était même pas un concept que l’on pouvait imaginer dans les rêves les plus fous. Il n’existait que l’édition à compte d’auteur, dont je savais que ce n’était qu’un autre mot pour «arnaque». Et l’édition à compte d’éditeur, l’édition traditionnelle, dans laquelle, j’en étais sûr et certain, je pouvais «percer», devenir célèbre, être lu par des milliers, peut-être des millions de lecteurs et de lectrices à travers le monde, dans des dizaines de langues différentes. Et, qui sait, être adapté en film par Hollywood. À l’époque, les séries télévisées n’étaient pas autant prisées. Netflix n’était qu’une entreprise de location de VHS californienne. L’internet découvrait à peine l’ADSL.

Bref, quand une maison d’édition novatrice, uniquement présente sur internet, accepta mon manuscrit, je devins l’homme le plus heureux de l’univers connu et inconnu…

La déception

… Pendant environ un an.

Car après l’euphorie, vint le désenchantement.

Une version numérique qui se limitait au PDF, à l’époque, c’était le Graal, mais quand les véritables livres numériques, comme les Kindle d’Amazon, ou bien le format EPUB, sont arrivés, mon éditeur n’a pas du tout investi le créneau.

La mise en avant était inexistante. Les ventes n’ont pas du tout décollé au-delà de mon cercle d’amis.

J’ai eu l’impression que mon texte avait été accepté simplement pour gonfler un catalogue et montrer des muscles comme un culturiste qui se dope à la créatine.

Et puis il y avait la clause de préférence.

Jugée abusive par la Société des Gens de Lettres comme par la Ligue des Auteurs Professionnels, cette clause enchaîne l’auteur à un éditeur qui lui impose de lui présenter en priorité ses prochains textes dans un genre défini. Au vu de ce que ledit éditeur avait fait pour que mon premier soit un succès, je n’étais pas vraiment motivé pour lui en fournir d’autres…

Lorsque l’autoédition est devenue une possibilité pérenne, alors, au lieu de revenir sur le genre de la science-fiction, je me suis tourné vers l’urban-fantasy avec Le Choix des Anges.

J’ai tout de même essayé de récupérer mes droits sur Poker d’Étoiles, dans les années 2010. En vain…

C’était comme si je n’avais plus aucune prise sur cet univers qui pourtant me tenait à cœur.

Alors oui, c’est vrai que je ne me suis pas démené pour en faire une promotion débridée. Naïvement, je pensais que c’était le rôle de l’éditeur… sinon, quel bénéfice à se faire éditer par une société qui capte la grande majorité des bénéfices des ventes ?

Aucun, me direz-vous.

Vous aurez raison, et c’est ce que je pensais déjà en 2014, à l’ouverture d’écaille & de plume.

Du reste, j’ai un rapport un peu complexe à la promotion, dont je vous parlerai dans un prochain article.

Bref, pendant des années, ce fut comme si mon premier roman n’avait jamais existé.

Et puis un jour de juin 2023…

Un nouvel espoir

Alors que je cherchais à connaître le montant des ventes de Poker d’Étoiles, j’ai découvert par hasard que la maison d’édition qui en détenait les droits non seulement ne m’avait pas fourni de reddition des comptes depuis de très nombreuses années, mais encore semblait ne publier que des écrits universitaires. Plus encore : mon compte d’auteur sur le site de ladite maison d’édition n’existait plus. Mon livre semblait enterré quelque part et lorsque je demandai des explications, un mail m’expliqua que la maison d’édition s’était «recentrée» sur des écrits non fictionnels. Bien entendu, on ne m’avait pas prévenu de ce léger changement, qui a sans doute encore plus contribué à l’invisibilisation de Poker d’Étoiles.

J’aurais pu entrer dans une sainte et légitime rage si dans la même réponse par message électronique, on ne m’avait pas proposé spontanément ce que je cherchais en vain à obtenir depuis des années : reprendre mes droits sur Poker d’Étoiles.

Ce qui est désormais chose faite.

Conseils à celles et ceux qui voudraient être publiés dans l’édition traditionnelle

Cette petite histoire, qui heureusement se termine bien, illustre parfaitement certains des pièges du monde littéraire.

Vous aspirez à faire publier votre roman, qu’il soit le premier ou pas, par une maison d’édition ?

À mon avis, vous devriez vous poser très sérieusement deux questions centrales.

D’abord : pourquoi ?

Pourquoi vouloir entrer dans la vie littéraire par l’intermédiaire d’un éditeur ? Pour la reconnaissance ? Vous n’en aurez pas plus que les milliers de nouvelles têtes qui apparaissent dans le milieu littéraire chaque année. Vous ne serez qu’une autrice de plus, qu’un numéro de plus. Pour avoir l’estampille de quelqu’un certifiant que votre écrit est de qualité ? Savez-vous que Poker d’Étoiles n’a jamais, jamais, bénéficié de suivi éditorial ? Aucune correction, aucun conseil. Heureusement que j’avais déjà suivi ce processus avec l’amie qui m’avait accompagné dans l’écriture, sinon, j’aurais pu soumettre un texte très différent de ce qu’il était devenu. Un éditeur n’est pas la garantie d’un accompagnement de qualité.

Deuxième question : comment ?

Votre objectif est-il d’être publié coûte que coûte, ou d’être bien publié par un éditeur qui se soucie vraiment de votre texte et qui cherche à le faire connaître au plus grand nombre, réellement, non pas pour gonfler artificiellement un catalogue et se gargariser de donner leur chance à de jeunes talents simplement parce qu’il exhibe sur son site internet des centaines de jeunes auteurs n’ayant produit qu’un seul texte ?

Soyez méfiante, soyez exigeant. Au moins autant, si ce n’est plus, que votre éditeur sera exigeant avec vous.

En 2023, plus encore qu’en 2014, faire le choix de l’autoédition est une option à prendre en compte, et sans doute que nous en reparlerons.

Poker d’Étoiles, Renaissance

Maintenant que je suis à nouveau le légitime détenteur de tous les droits sur le texte de Poker d’Étoiles, il est bien évident que je vais faire ce que j’aurais dû faire depuis le début : lui offrir une véritable existence, une vraie chance.

Poker d’Étoiles va donc bénéficier d’une nouvelle édition au sein de mon label d’écaille & de plume, avec une nouvelle maquette intérieure, une véritable couverture, une édition numérique digne de ce nom et digne du XXIe siècle. Et peut-être une version audio.

Cette nouvelle naissance aura lieu pour le mois de l’imaginaire, au mois d’octobre 2023.

Restez donc à l’affût…

Lucy, de Luc Besson : regards croisés avec une neuropsychologue

Lucy, de Luc Besson : regards croisés avec une neuropsychologue

Lucy, de Luc Besson : regards croisés avec une neuropsychologue

Le dernier film de Luc Besson me faisait de l’œil pour plusieurs raisons.

D’abord, c’est un film de Besson. Les films de Besson ne laissent pas souvent indifférent, qu’on les adore ou qu’on les déteste.

Ensuite, le cerveau et ses mystères sont une source de potentialités artistiques et d’interrogations tant scientifiques que philosophiques… un film sur ce thème ne pouvait que m’attirer.

Et puis ce thème était assez proche de ce que j’avais envisagé au tout début du développement du scénario du Choix des Anges, avec l’idée de la drogue qui décuplerait les fonctions cérébrales d’un être humain pour le conduire aux portes de la divinité.

Enfin, je me demandais comment le cinéma pouvait s’emparer d’un tel sujet. Comment montrer quelque chose d’aussi complexe, en même temps qu’en faire un spectacle ?

Bref, je suis allé le voir.

Le pitch : Lucy in the sky with diamonds

Jeune étudiante sans le sou à Taïwan, Lucy (Scarlett Johansson) fait les frais d’une mauvaise rencontre en boîte de nuit. Son amant du moment l’utilise pour livrer à un puissant baron du crime coréen une mallette contenant quatre sachets d’une drogue expérimentale issue d’une hormone naturelle synthétisée par les femmes pendant la grossesse.

L’échange ne se passe bien évidemment pas aussi bien que son petit-ami le lui avait promis, et elle se retrouve, après un accident, avec une très grosse quantité de cette drogue aux effets dévastateurs dans le sang.

Loin de la tuer comme cela aurait dû se passer, la drogue s’intègre à son organisme en lui permettant de développer ses capacités cérébrales au-delà des fameux 10 % que nous serions capables d’utiliser.

Elle devient alors surhumaine et se lance dans une quête pour récupérer les trois autres sachets, tout en découvrant que son potentiel cognitif grimpe peu à peu de 20 jusqu’à 100 % à la toute fin du film.

Au cours de cette quête, elle croise le chemin de deux hommes.

L’un (Morgan Freeman) est un chercheur renommé développant depuis 20 ans la thèse selon laquelle les êtres humains n’exploitent que 10 % de leur potentiel cérébral. Il sera le « guide spirituel » de Lucy dans son évolution.
Le deuxième est un flic français très banal qu’elle aura choisi comme compagnon afin de « se souvenir » de ce que c’est d’être un humain.

L'affiche française de Lucy

L’affiche française de Lucy

La forme : Les diamants sont éternels

De ce côté-là, Lucy est véritablement un film de Besson.

Il y a des images magnifiques, époustouflantes même. Des moments de poésie pure. Une maîtrise des « images dans les images » (les reflets dans l’œil de Lucy). Une bande-son choisie à merveille pour coller aux scènes.

Le jeu des acteurs va du crédible (Scarlett Johansson) au pas vraiment nouveau (Morgan Freeman, qui hélas est toujours utilisé depuis quelques années dans le même genre de rôle, et dont on a maintenant plus l’impression qu’il joue Morgan Freeman jouant un personnage que son personnage lui-même), en passant par le bêtement caricatural (Min-sik Choi, le parrain de la drogue sortit tout droit d’un manga), ou le très bêtement faire-valoir (Amr Waked, le flic dont on se demande vraiment à quoi il sert dans ce scénario).

La réalisation est impeccable dans sa progression.

J’ai particulièrement adoré au début les scènes entremêlées entre les prédateurs et les proies dans la savane africaine et l’enchaînement de circonstances qui va amener Lucy jusqu’à son destin.

Les références artistiques et l’univers de Lucy

On reconnaît au premier coup d’œil la patte de l’univers de Besson : l’héroïne surhumaine fait écho à Nikita, Leeloo (Le Cinquième Élément), ou Jeanne d’Arc. Elle est toujours accompagnée d’un homme protecteur qui ne sert pas toujours à la protéger vraiment : Corben Dallas (Bruce Willis) dans le Cinquième Élément, Léon (Jean Reno) dans Léon avec Natalie Portman, Victor (Jean Reno encore) dans Nikita.

Mais le thème est aussi un thème très souvent exploité en science-fiction.

Franck Herbert en a fait l’archétype des Révérendes Mères du Bene Gesserit, capables de contrôler leur propre physiologie (au point de contrôler leur fécondité et même le sexe de leur enfant à naître) dans sa saga Dune.

Pierre Bordage utilisa une héroïne capable de prodiges assez semblables dans Les Guerriers du Silence.

J’ai moi-même donné de tels pouvoirs à mon héroïne dans Poker d’Étoiles et Armand, le héros du Choix des Anges, y accède lui aussi.

Le fond : tout ce qui brille n’est pas d’or

C’est en fait un mythe universel que « l’homme augmenté », celui ou celle qui devient surhumain et en se libérant des chaînes qui limitent l’Homme accède à une compréhension plus large de l’univers.

Même les philosophies orientales comme le bouddhisme ou le taoïsme rejoignent cet idéal.

Et au final l’idée occidentale de progrès participe du même mouvement.

C’est le désir profond de l’Homme de comprendre et maîtriser la Nature ou d’en faire partie pour ne plus la subir.

J’ai d’ailleurs trouvé que le film n’exploitait pas vraiment tout son potentiel, lui non plus (10 % seulement ?).

Par exemple, dans son exposé, le personnage de Morgan Freeman explique que si un être humain utilisait 20 % de son potentiel cérébral, il serait capable de contrôler sa propre physiologie (référence aux Bene Gesserit de Dune). Mais jamais on ne voit Lucy véritablement contrôler son corps. La douleur lorsqu’on lui enlève le sachet de son abdomen, à la rigueur, mais il n’est pas besoin d’être surhumain pour entrer en transe hypnotique et anesthésier une partie du corps. Des interventions chirurgicales ont lieu tous les jours avec ce genre de technique… J’aurais plutôt vu des images montrant que Lucy maîtrise son flux sanguin, sa température, sa croissance cellulaire, ses organes d’une façon consciente. Elle pourrait très facilement métaboliser un poison, synthétiser des molécules particulières, voire diriger des processus de cicatrisation. Rien de tout cela en images alors que Besson s’attarde très longuement sur d’autres choses comme la mémoire.

Mais là encore j’aurais attendu de lui, pour rester dans le style qu’il impose dès le début du film, de ne pas rester seulement sur le visage ô combien « cinégénique » et émotionnellement fort de Scarlett Johansson, mais de montrer des images de sa mémoire. C’est un procédé classique que le flash-back, me répondra-t-on. Oui, mais je suis sûr qu’il aurait pu trouver à l’exploiter autrement. Il s’agit tout de même d’un réalisateur dont les films ont souvent été visuellement novateurs.

Et surtout, je trouve que Lucy n’a pas évité de tomber dans certains poncifs.

En effet, souvent, ces visions d’extrahumanité sont stéréotypées et assez décevantes sur un point commun que j’ai toujours trouvé frustrant. Il semblerait que pour tout le monde, l’accroissement de la conscience, ou du moins l’accroissement des capacités cognitives se fasse au détriment des émotions.

On aurait donc à faire avec des êtres détachés de l’Humanité tant ils comprennent Le Grand Tout.

Ainsi, Lucy à qui il faut le faire-valoir du flic Pierre Del Rio pour se souvenir de ce que c’est que d’être humain, mais sans émotion véritable, juste par stratégie froide. Si froide qu’elle est capable de tuer sans aucun problème (un autre fantasme de Besson que cette Nikita nouvelle génération ?). La seule scène où les émotions sont exprimées après sa transformation : sur la table d’opération, Lucy appelle sa mère au téléphone. C’est intense… mais c’est très court et elle vient d’abattre au moins cinq personnes auparavant… pour en abattre dix fois plus ensuite. Sans sourciller.

Or, il se trouve que j’avais à mes côtés (puisque c’est mon épouse) une personne capable de me répondre là-dessus, car le fonctionnement cognitif est en quelque sorte son métier.

Ce regard croisé m’a semblé particulièrement fructueux dans la réflexion que l’on pouvait tirer du film. Je lui ai donc demandé de me donner sa vision de psychologue spécialisée en neuropsychologie sur ce point :

J’étais curieuse de découvrir le film de Luc Besson, Lucy, dont le thème m’intéressait particulièrement.

Pourquoi lorsqu’il est question d’évolution des capacités cérébrales de l’être humain n’est-il jamais question d’un développement, d’une meilleure exploitation de notre intelligence socioémotionnelle ?

Or l’être humain n’est-il pas un animal social c’est-à-dire qui vit en société ? Les êtres humains se sont toujours organisés en groupe, car leur survie en dépendait.

Alors si l’exploitation maximale de nos capacités cérébrales, comme c’est le cas du personnage de Lucy, nous conduisait à ne plus ressentir d’émotions et à n’être que pure connaissance cela n’impliquerait-il pas une extinction de notre espèce sociale ? Comment envisager notre organisation humaine dépourvue de notre système limbique, « cerveau des émotions » ? Et si tel était le cas, cela n’amènerait-il donc pas à une disparition de la notion de plaisir : manger de bons petits plats, déguster un bon vin, se retrouver entre amis ou encore faire l’amour ?

Dans cette perspective de contrôle total de l’esprit sur notre propre métabolisme conjugué à l’absence d’émotion et de recherche de plaisir en raison d’un niveau de conscience supérieure, quel serait en effet l’intérêt d’entretenir des rapports les uns avec les autres ? Nous n’aurions besoin que de prendre des gélules pour répondre à nos besoins vitaux, nous trouverions certainement un autre moyen de nous reproduire et perpétuer l’espèce par des méthodes de conception ex vivo comme dans Matrix ?

Doit-on comprendre que l’augmentation de notre potentiel cérébral nous permettrait de développer uniquement nos compétences cognitives (mémoire, attention, raisonnement logique) et que cela s’accompagnerait obligatoirement d’une disparition de nos émotions et sentiments ? Est-ce là la vraie évolution de l’Homme, la seule solution pour notre salut et cesser nos comportements d’autodestruction si prégnants dans notre Espèce ?

La définition la plus commune de l’intelligence ne repose bien souvent que sur les aspects intellectuels (ou cognitifs) c’est-à-dire la mémoire, l’attention, le raisonnement logique, le langage. La preuve en est que lorsqu’on va chez un psychologue, spécialisé dans ce domaine, car tous ne le sont pas, pour une demande d’évaluation de Quotient Intellectuel (QI) ce dernier est principalement exploré au moyen d’une échelle d’intelligence standardisée.

La plupart des professionnels de la santé et de l’enseignement réduisent malheureusement souvent le potentiel intellectuel à ce résultat de QI ce qui relève d’une aberration totale tant d’un point de vue statistique, que théorique ou psychologique. Cette vision de l’intelligence est extrêmement réductrice.

Des chercheurs (Gardner, 2000 ; Sternberg, 1988, 1999) étendent le concept d’intelligence aux domaines artistique, sportif, créatif ou encore socioémotionnel. Il n’est pas rare d’observer une « intelligence » dite normale ou « supérieure à la moyenne », mais non fonctionnelle dans la mesure où la personne n’est pas en mesure de l’exploiter correctement pour diverses raisons.

Les lésions entraînant des perturbations de la gestion des émotions entravent, entre autres, la prise de décision et donc l’utilisation correcte de ce que l’on nomme, dans l’imaginaire collectif, l’intelligence (Damasio, 1994, L’Erreur de Descartes).

Donc si une Lucy existait vraiment, pourquoi ses émotions s’éteindraient-elles parallèlement au développement de son intellect pur au lieu, au contraire de suivre la même évolution ? Car il existe des circuits émotionnels dans le cerveau et leur bon fonctionnement est indispensable à une utilisation optimale de nos ressources.

Ainsi, si science sans conscience n’est que ruine de l’âme alors peut-être qu’intelligence sans émotion n’est que ruine de l’espritet de l’Humain.

Et si l’exploitation de nos capacités cérébrales au-delà de ce fameux 10 %, si tant est que cette valeur soit exacte d’un point de vue scientifique, nous permettait au contraire de développer notre intelligence émotionnelle et notre intelligence cognitive ? Que se passerait-il ?

Ne serait-ce pas là la vraie définition de l’Intelligence ? Ne serait-ce pas là que résiderait notre réelle différence en tant qu’humains ?

Je choisis la voie du Cinquième Élément

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Une autre vision de la Conscience suprême, qu’il serait intéressant de développer à la fois dans la pensée métaphysique, mais aussi dans le domaine artistique…

Et si tout cela vous a inspiré quelques réflexions, n’hésitez pas à nous en faire part ici, à Sandrine et à moi.

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https://www.youtube.com/watch?v=7gPrNpHaFX8

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Dans la mémoire du Serpent à Plumes

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