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D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2024

D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2024

D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2024

Depuis mon premier article, consacré aux podcasts que j’écoutais en 2020, l’eau des océans virtuels n’a cessé de s’écouler, tout autant qu’elle a passé sous les ponts temporels. J’ai moi-même commis une podfiction, une fiction sous la forme d’un podcast.

Si je continue à en écouter, chaque jour durant mes trajets en voiture, mes chaînes et émissions préférées ont quelque peu changé. Certaines ne sont plus actives (Sur les épaules de Darwin, Agence tous Geeks), et c’est bien dommage. Mais j’en ai découvert d’autres, qui sont nées depuis ou qui avaient auparavant échappé à mes oreilles.

Alors, un peu comme un guide qui défriche régulièrement les sentiers qu’il parcourt, je mets à jour mes cartes d’exploration. Embarquez avec moi sur les ondes de 2024 !

Les précédentes découvertes

La liste qui suit ne présentera que les ajouts à mes précédentes découvertes. Vous pourrez donc sans aucun doute trouver d’autres podcasts encore en lisant ou en relisant ce que j’avais publié en 2020.

D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2020

D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2020

Podcasts pour découvrir le monde tel qu’il est ou tel qu’il fut

Nota Bene, le podcast

Au départ, il y a une chaîne YouTube, Nota Bene, créée et dirigée par Benjamin Brillaud, passionné d’Histoire et d’archéologie, qui travaille, me semble-t-il, de façon très sérieuse. Mais je suis un peu réticent envers YouTube, et lorsqu’un podcast est apparu, je me suis naturellement abonné.

Je ne le regrette pas. Même si l’on perd l’image, on gagne, je trouve, en immersion. La voix de Benjamin est très radiophonique. Et l’on apprend beaucoup de choses. Sur des sujets très divers. Les épisodes sont en général assez longs, entre 30 minutes et plus de 2 heures lorsqu’il s’agit de captures de streams YouTube.

Méta de choc

Gloire à mon épouse, Sandrine, pour m’avoir fait découvrir ce podcast, dont l’ambition est de développer une métacritique de la pensée, c’est-à-dire de nous interroger sur la façon dont nous pensons. En gros, penser sur la pensée et ses mécanismes, c’est-à-dire essentiellement ses biais, les fameux biais cognitifs. Le tout appliqué aux croyances modernes.

C’est d’ailleurs cet angle qui est à la fois la force et la faiblesse de ce podcast.

Il s’agit d’une force, car les croyances modernes de type new age sont une parfaite matière d’expérimentation pour appliquer des règles d’hygiène de pensée basique. Par exemple se défaire des biais des arguments d’autorité, dépister les erreurs statistiques, les erreurs méthodologiques, etc. On peut également brasser des connaissances scientifiques actuelles (le dernier épisode en date au moment où j’écris cet article est centré sur les expériences de sortie de corps, et, s’il est un peu long, il présente des faits stupéfiants qui remettent les choses à leur place : dans la boîte crânienne).

Et c’est aussi une faiblesse car il peut parfois donner l’impression de «s’acharner» sur le new age. En ce sens, l’écoute de L’esprit critique, le podcast, est un sain complément, pour élargir un peu le spectre.

Les contes des mille et une sciences

Cédric Villani, mathématicien connu, nous livre trois courtes saisons sur l’histoire d’un concept scientifique à chaque fois.

On a parfois un peu de mal à suivre parce que c’est assez court, mais c’est un bon complément à La science CQFD et l’écriture est plutôt bien faite.

L’entretien archéologique

Depuis peu, cette émission de France Culture est adossée, le vendredi, à Sciences Chrono, un spin off de La Science CQFD animé par Antoine Beauchamp, mais auparavant, c’était une émission à part entière, créée par un véritable archéologue, Vincent Charpentier.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un entretien avec un ou une archéologue au sujet de découvertes récentes, et toujours en détaillant les méthodes utilisées, les hypothèses que les découvertes permettent de poser ou d’imaginer, en remettant en perspective par rapport aux connaissances actuelles. Bref, c’est réellement un entretien scientifique : on se base sur les faits, on compare à ce que l’on sait déjà, on pose des questions à la lumière de cette confrontation, on donne des pistes.

Le spectre des sujets est impressionnant, couvrant pratiquement toutes les époques et toute la planète.

C’est sans doute un peu plus technique mais c’est passionnant.

Infra

Par les mêmes créatrices que Chasseurs de science dont je parlais il y a quatre ans, Infra est le type même de l’émission «méta», c’est-à-dire de celle qui pourrait être son propre sujet. En effet, il s’agit de prendre un fait relié au monde du son (depuis le claquement des bulles des papiers protecteurs jusqu’aux ondes émises par notre globe terrestre) et de l’expliquer scientifiquement mais aussi sociologiquement, psychologiquement, etc. Là encore, la voix est une composante importante du plaisir de cette écoute. Les textes sont bien écrits et très didactiques.

J’attends avec impatience le prochain épisode, le dernier datant d’avril 2024.

L’esprit critique, le podcast

Encore un podcast un peu frustrant parce qu’on attend un nouvel épisode avec impatience.

Un poil plus politique que Méta de choc, il est aussi construit différemment.

Il s’agit de replacer des faits derrière des concepts ou des phrases entendues dans l’actualité.

L’auteur mise sur l’intelligence de son auditoire, ce que j’apprécie toujours.

Le dernier épisode date de janvier 2024, j’espère que le podcast n’est pas en fin de vie…

La science, CQFD

La méthode scientifique est morte, vive La science CQFD ! L’équipe qui entourait Nicolas Martin dans la seconde a repris le flambeau avec la première sous la houlette de Natacha Triou, et avec brio. Toujours aussi claire, toujours aussi passionnante, l’émission nous promène de physique pure en mathématiques, de biologie en archéologie, de médecine en informatique, pour nous donner à la fois une culture scientifique et une analyse des dernières théories en date, qu’elles soient affirmées ou discutées. On y retrouve aussi le tropisme de l’équipe pour la SF, ce qui ne gâche rien, vous en conviendrez avec moi.

C’est presque mon écoute quotidienne.

Podcasts pour imaginer le monde

C’est plus que de la SF

Lloyd Chéry est journaliste, co-rédacteur en chef de la célèbre revue de SF Métal hurlant, et maintenant scénariste de bande dessinée. C’est surtout un très grand connaisseur de science-fiction et l’un de ses meilleurs guides. En effet, loin de s’adresser seulement aux érudits du genre, il permet vraiment de découvrir classiques et perles rares à travers ses entretiens.

Chaque épisode s’intéresse à une œuvre de SF à travers soit l’interview de son créateur ou de sa créatrice, soit une analyse avec des spécialistes. On prend le temps, là encore, en presque 50 minutes à chaque fois, parfois plus. Et, chose rarissime, si vous parlez une langue étrangère, les auteurs et autrices sont traduits seulement après leurs propres mots, c’est-à-dire que vous pourrez entendre la voix et le propos de Hugh Howey directement en anglais sans surcouche de traduction, puis seulement dans un second temps cette traduction. Même chose pour Kim Stanley Robinson, ou d’autres encore.

C’est plus que de la fantasy

Petit frère de C’est plus que de la SF, ce podcast s’intéresse, comme vous vous en douterez, à la fantasy, avec le même principe. Seul défaut : je pense que c’est une émission actuellement en sommeil. Mais vous pourrez y écouter le trop rare Jean-Philippe Jaworski, à propos de sa trilogie du Chevalier aux épines.

Callisto

Le même Benjamin Brillaud qui officie sur Nota Bene prête sa voix au projet de son épouse, Calie Brillaud, sur ce podcast qui veut chaque semaine raconter une légende ou un mythe. Si cela vous rappelle Contes des soirs perdus, c’est normal, c’est un peu le même créneau (de château ? Ah ah…) cependant il y a de grandes différences entre les deux émissions.

D’abord, les épisodes sont beaucoup plus courts. À mon humble avis, un peu trop courts. On est à peine entré dans l’ambiance que c’est déjà fini, même si l’habillage sonore est très bien fichu. D’ailleurs, certaines histoires méritent plusieurs épisodes, et sans doute que les créateurs s’en sont rendu compte, puisque parmi les derniers en date au moment où j’écris ces lignes, il y a deux épisodes sur un héros perse, Rostam.

Mais cela est compensé par une voix très radiophonique comme je le disais plus haut, vraiment très agréable, qui fait beaucoup pour la réussite de ces petites capsules d’imaginaire. L’écriture est un peu trop style indirect, et j’aimerais beaucoup voir ce que cela donne en narration plus «théâtralisée», parce que clairement, avec cette voix, c’est du gâchis de ne pas endosser un peu plus un rôle.

Hôtel Gorgias

Alors même que je terminais le tournage de ma propre podfiction, Les consultations extraordinaires de Belladone Mercier, psychologue des dieux, Alexandra, ma belle-sœur, m’a suggéré d’écouter cette série, lauréate, excusez du peu, du prix de la révélation lors de l’édition 2022 du Paris Podcast festival. Écrit par Roman Facerias-Lacoste, cette fiction tourne autour d’un hôtel très particulier, aux clients étranges et au personnel non moins surprenant.

Il y est question d’enfers, de crimes, de surnaturel.

L’écriture est bien maîtrisée, sur des épisodes courts, en général moins de 20 minutes, et avec une ambiance sonore très travaillée. Les voix sont bien choisies et les comédiens et comédiennes tiennent bien leurs rôles.

Un petit bijou, vraiment.

Quand les dieux rôdaient sur la terre

Enfin, pour celles & ceux parmi vous qui aiment, comme moi, la mythologie grecque, cette émission de France Inter est une ressource précieuse. Pierre Judet de la Combe revient en effet en détail sur des événements mythologiques en les éclairant par des liens avec d’autres légendes, ou en les remettant en perspective. Son phrasé inhabituel n’est pas désagréable mais il peut surprendre ou rebuter. De mon point de vue, il participe, avec sa scansion un peu monotone, à plonger dans l’émission comme dans un poème homérique ou une chanson de geste.

Vous ne serez pas surpris lorsque je vous avouerai que c’est une des bases de travail pour l’écriture de la saison 2 des Consultations extraordinaires de Belladone Mercier.

Dans la mémoire du Serpent à Plumes

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D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2020

D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2020

D’autres mondes à explorer sur la Toile, spécial podcasts 2020

J’ai découvert le monde du podcast il y a peu, je le confesse.

Pourtant, j’en suis devenu un grand amateur.

Depuis que les chaînes et les radios d’information continue m’ont montré l’inutile vacuité de leur boucle éternelle d’analyses bâclées et de réactions épidermiques stériles, j’ai redécouvert la joie d’écouter parler d’un sujet de façon approfondie, structurée, posée, étonnante, souvent de façon ludique ou surprenante, voire émouvante. Je les écoute pendant mes trajets en voiture, le matin et le soir, comme un sas sonore pour accompagner un voyage quotidien vers l’aventure ou de retour à la maison (un aller et retour, comme dirait un vieux Hobbit de 111 ans).

Je ne regarde plus les chaînes de télévision depuis très longtemps. Maintenant, je n’écoute même plus les chaînes de radio directement.

Ce qui ne m’empêche pas de faire des découvertes qui me font évoluer.

Car tel est le pouvoir de la Toile, si l’on sait naviguer sur ses courants alternatifs.

J’ai cartographié certaines des contrées que j’y ai explorées.

Je vous en livre ici un portulan modeste.

Podcasts pour découvrir le monde tel qu’il est ou tel qu’il fut

Sur les épaules de Darwin

La voix grave et posée de Jean-Claude Ameisen est reconnaissable entre toutes. Elle est enveloppante, et possède cette qualité rare de transporter son auditeur dans un ailleurs propice à la réflexion. Sur les épaules de Darwin est mon podcast préféré pour la simple raison qu’il part d’une démarche similaire à la mienne, mais en mieux : il fait des liens, des liens entre des événements et des disciplines que l’on n’aurait de prime abord jamais associées les uns avec les autres. Souvent d’ailleurs des liens entre culture (littérature, théâtre, musique) et science (médecine, physique, chimie, mathématiques). Forcément, cette dualité réconciliée ne pouvait que me convenir. La synthèse est d’ailleurs brillamment pensée et réalisée.

L’année 2020 a un peu bouleversé le rythme de publication des épisodes du podcast, mais avec 10 saisons de recul, il y a quand même des centaines d’heures de passionnantes découvertes à faire.

Une lettre d’Amérique

Le Nouveau Monde a une influence considérable dans tous les domaines. Sa civilisation si pétrie de paradoxes est parfois plus complexe que ce que les séries et les films veulent bien nous montrer. Le journaliste Philippe Corbé envoyait chaque semaine Une lettre d’Amérique d’une petite demi-heure éclairant tel ou tel aspect de cette réalité bigarrée, avec une culture pleine de références et surtout une humanité palpable.

Il va prendre une autre voie pendant que son podcast va vibrer sur une autre voix avec celle de son confrère Lionel Gendron. J’espère que la suite sera à la hauteur, car franchement j’ai vraiment adoré être guidé dans cette découverte des États-Unis.

LSD la Série Documentaire

Dans ma jeunesse (maintenant un peu éloignée), France Culture avait la réputation d’être une antenne un peu compassée et pour tout dire très chiante. On pensait n’y trouver que vieux croutons aux discours barbants ou débats abscons entre universitaires dignes du Professeur Tournesol (désolé pour la référence).

À elle seule, LSD dynamite ce préjugé.

Comme la substance psychédélique dont elle emprunte le sigle, l’émission étend les perceptions en un kaléidoscope de sujets d’intérêts, avec l’avantage de ne pas risquer le bad trip et de rester dans la légalité.

Chaque semaine, un thème est décliné en 4 épisodes de 55 minutes environ, ce qui permet d’entrer dans le détail, de laisser parler les témoins ou les spécialistes, de croiser des regards, de confronter les points de vue et les discours. La mise en scène sonore est parfois un peu difficile en voiture, c’est vrai.

Chasseurs de science

En une dizaine de minutes, ce podcast dévoile des aspects souvent méconnus de l’histoire des sciences. Des inventeurs, des découvreurs, des savants, des anecdotes étonnantes. C’est rapide, synthétique, bien vu. Et c’est surtout intelligent, car chaque épisode marque la mémoire en entremêlant la petite et la grande histoire.

La méthode scientifique

Pour aller plus avant dans un sujet scientifique, rien de tel que d’entendre parler des chercheurs expliquer les notions sur lesquelles ils travaillent, les résultats qu’ils obtiennent, confirmer ce qui est prouvé et ce qui ne l’est pas. C’est exactement ce que fait l’émission de France Culture qui m’a vraiment conquis.

Là encore on va au fond des choses et surtout, ce qui n’est pas le cas d’autres émissions scientifiques des antennes de Radio France, on accepte d’être structuré et de poser une progression à partir de notions expliquées quelques minutes plus tôt. On déroule donc un véritable raisonnement et on ne se contente pas de généralités très frustrantes qui au final ne répondent pas aux attentes créées (La Terre au carré, je pense à toi…).

Si parfois le discours peut paraître ardu, si parfois il faut un minimum de culture scientifique pour suivre, le propos part toujours du postulat que l’auditeur est intelligent et capable de progresser si on le guide bien, ce qui n’est pas si courant dans une émission de radio. De plus, on échappe ici à la mode des questions/réponses via téléphone, mail ou “réseaux soi-disant sociaux”, qui ne font que parasiter la progression de l’exposé sans aucunement aller au fond du problème.

Vous l’aurez compris, il s’agit plus ici d’une émission destinée à celles et ceux qui veulent apprendre véritablement, en acceptant de devoir se concentrer parfois dans des passages difficiles.

Mais l’animation est un véritable guide et jalonne parfaitement le parcours.

Les Baladeurs

Découvrir le monde, c’est aussi voyager, et accepter que le voyage mène vers l’aventure, avec un petit ou un grand A. Comme le dit mon confrère Bertrand Picart si justement et élégamment :

Une crise est une aventure qu’on refuse, une aventure est une crise qu’on accepte.

Les Baladeurs illustrent parfaitement cette maxime. Dans chaque épisode, sans aucun commentaire, des voyageurs, grands ou petits, racontent l’un de leurs périples. Ça peut être le seul de leur vie ou bien celui qui les a marqués pour toujours, mais à chaque fois c’est celui qui leur a appris à devenir eux-mêmes. Parfois c’est même la somme de toute une vie de voyages, racontée avec leurs propres mots. La mise en son est très immersive, très douce. C’est intimiste et à la fois inspirant.

Chacun sa route

Cet été si particulier, entre masques et gel hydroalcoolique, a pour moi été marqué par cette émission de France Inter venue à moi en remplacement de La Terre au carré, qui commençait déjà à me fatiguer avec son absence de suivi et sa superficialité exaspérante. La surprise a été excellente.

Élodie Font sait créer un climat de confiance, d’intimité et d’écoute qui amène ses invités à naturellement aborder des sujets très personnels et à la fois universels avec une humanité qui se double d’une acceptation inconditionnelle et d’un respect rare dans notre monde moderne. Et elle le fait avec tact et pudeur.

Vous pourrez donc rencontrer vraiment des personnalités qui viennent discuter de leur conception du voyage, avec tout ce que le voyage peut recouvrir d’expériences possibles : voyage d’une classe sociale à l’autre au cours d’une vie, d’un pays à l’autre, d’une langue à l’autre, d’un art à l’autre, etc.

Je ne sais s’il y aura une saison 2.

Franchement, je l’espère.

Podcasts pour imaginer le monde

Contes des Soirs Perdus

Si vous me lisez depuis quelque temps, ou simplement si vous avez parcouru ce site, vous savez que les contes, les légendes, les fables, les mythes sont ma passion véritable. J’adore m’y plonger dès que je le peux. Et ça tombe bien, ce podcast relève le défi de raconter toutes les deux semaines une histoire méconnue ou que nous croyions connaître, avec un talent de conteur qui ménage ses effets et en prenant plaisir à nous mener à travers les méandres du conte.

On peut ainsi se plonger à nouveau dans les aventures d’Yvain, le Chevalier au Lion, que les amateurs des romans de la Table Ronde connaissent, mais aussi dans les légendes inuit, ou d’autres peuples qui nous sont encore moins familiers.

L’étendue des histoires créées par notre espèce pour expliquer le monde ou transmettre une vision est proprement stupéfiante. Je gage que ce podcast a de très longues saisons d’existence devant lui. Et c’est tant mieux !

Polar et SF

Il s’agit ici du degré supérieur, tant chaque épisode de ce podcast ressemble plus à une fiction sonore qu’à une simple émission. Il y a un véritable effort tant dans le travail du texte que dans la distribution des rôles (car oui, chaque personnage de la fiction est interprété par la voix d’un acteur ou d’une actrice différente), que dans la mise en scène sonore, avec effets spéciaux, musique, etc.

En adaptant des œuvres classiques, imaginaires (deux ou trois nouvelles de Lovecraft, par exemple) ou plus contemporaines, voire des textes écrits spécialement pour ce média, l’émission que l’on peut aussi écouter sur France Culture (décidément) explore un large éventail de fictions qui ont toutes pour point commun d’être “de genre” comme on dit.

Elbakin.net

Le site de référence de la fantasy en France, en plus d’abriter un forum connu de bien des geeks, produit des podcasts assez long, de qualité sonore inégale, mais très fouillés sur un aspect de la culture de l’imaginaire à chaque épisode. L’un des plus récents, sur Lovecraft, est particulièrement instructif.

Agence tous Geeks

Un peu plus échevelé et couvrant un domaine plus large que la seule fantasy, voire le seul imaginaire, l’Agence tous Geeks est un podcast un peu aléatoire, comme feu VITRIOL en son temps, le fanzine dont j’étais l’un des rédacteurs-fondateurs. Aléatoire dans ses sujets, et dans sa publication. Aléatoire dans sa qualité, aussi. Pourtant, il est rempli de bonnes pistes, de références à glaner.

Podcasts pour écrire le monde

Procrastination

S’il n’y a qu’un seul podcast à écouter lorsque l’on est écrivain dans le domaine de l’imaginaire francophone, c’est bien Procrastination. En 15 minutes (ou un peu plus parfois), l’équipe composée de Lionel Davoust, Mélanie Fazi, Laurent Genefort (pour les 3 premières saisons) et Estelle Faye (depuis la saison 4) explore un sujet technique ou plus général sur l’écriture en général et l’écriture dans les littératures de l’imaginaire en particulier.

Leurs regards croisés, avec chacun leurs spécificités (romanciers, nouvelliste, cinéaste) rendent riche et diverse une discussion “à bâtons rompus”, mais tout de même structurée. C’est tout à la fois intelligent et pratique. C’est inspirant et sans prétention. C’est aussi un retour d’expérience, une façon de jalonner le chemin de l’auditeur en semant de-ci de-là des petits cailloux qui permettent de réfléchir sur notre propre pratique.

Et s’il y a une chose que j’ai apprise dans mon métier, c’est bien qu’il est fondamental de s’interroger sur sa propre pratique, quel que soit le domaine dans lequel on l’exerce. Ça nous fait progresser, grandir, évoluer.

Élément déclencheur

Plus “personnel”, Élément déclencheur est un entretien, monté à la façon des Baladeurs sans commentaire, avec un créateur ou une créatrice, artiste dans des domaines aussi variés que la bande dessinée, la musique, la littérature, le cinéma, le théâtre… L’invité y déroule son parcours de création, depuis le fameux “élément déclencheur” qui servit de déclic à son envie de créer dans son histoire personnelle jusqu’à celui qui impulse la genèse de chaque œuvre, en passant par les rencontres, le processus créatif, les influences.

J’en retiens toujours une constante. Pour chaque personne, l’élément déclencheur et le processus qui s’ensuit sont différents, mais pour tous et pour toutes, l’art se nourrit d’une curiosité envers le monde et d’une capacité à donner un sens à ce qu’on en comprend. Et c’est aussi cette qualité que j’espère cultiver en écoutant d’autres que moi raconter comment ils créent, comme elles font apparaître ce qui est en germe au fond d’elles-mêmes.

Parler comme jamais

Je suis fasciné par les mots, par les langues. Je ne suis pas particulièrement doué pour en apprendre de nouvelles mais j’ai toujours été passionné par le fait d’apprendre une autre façon de communiquer. J’ai eu des velléités pour de nombreuses langues, et comme la patience n’est pas ma première qualité, j’ai à chaque fois ou presque abandonné : gaélique écossais, gaélique irlandais, chinois, polonais, romani, algonquin (si, si).

Je maîtrise bien mieux la langue française, et Parler comme jamais s’intéresse à notre langue du point de vue interne, linguistique, scientifique, sociologique. Son évolution à travers le temps, les modes, l’Histoire. Ses particularités de registres, son utilisation dans telle ou telle classe sociale, son rôle dans la stratification sociale, d’intégration ou de frein à cette dernière.

Vous l’aurez deviné depuis que je vous ai parlé de ma décision sur l’emploi de l’accord de proximité dans mon écriture, là encore, je m’interroge sur ma propre pratique de la langue.

Dans la mémoire du Serpent à Plumes

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Un réseau social personnel grâce au RSS

Un réseau social personnel grâce au RSS

Un réseau social personnel grâce au RSS

J’ai quitté les réseaux commerciaux il y a plusieurs mois maintenant, et je m’en porte merveilleusement bien, loin des polémiques sans fin, stériles et idiotes de Twitter, loin de la pub omniprésente et du culte de l’autocélébration sur Instagram. J’ai repris le chemin des blogs, où je trouve beaucoup plus de calme et de sérénité.

Cependant, force est de constater que la discussion met plus de temps à s’installer sur les blogs, où les commentaires sont un poil plus lents que sur les plateformes. Cela a un avantage indéniable : on a plus de temps pour écrire des commentaires construits, on réagit beaucoup moins à chaud, beaucoup moins épidermiquement. On privilégie un fond et une forme plus élaborées. Surtout, on ne réagit que lorsqu’on a quelque chose d’intéressant à dire, ce qui n’est pas forcément le cas sur les réseaux. Le corollaire en est donc qu’il y a beaucoup moins de réactions sur les blogs que sur les réseaux. On pourrait croire que c’est parce qu’on n’est pas lus. Je ne crois pas.

Je pense qu’il manque une fonctionnalité aux blogs pour développer un peu plus les conversations (sous-entendu : les conversations intéressantes). Un système de centralisation qui recevrait les commentaires de tous les sites que l’on suit, et à partir duquel on pourrait lire les discussions qui s’y tiennent, y répondre, voire explorer les blogs et les sites des commentateurs et des commentatrices qui nous ont intéressées.

Une sorte de réseau social personnel.

Il existe déjà sur beaucoup de ces blogs la fonctionnalité de se faire envoyer un mail lorsqu’un commentaire est publié sur un article que l’on a demandé de suivre. Mais ce n’est, je trouve, pas très pratique de recevoir tout cela dans une boîte mail déjà saturée, ni surtout de devoir s’abonner à chaque conversation.

Or, j’ai «découvert» que je pouvais me servir d’un outil déjà existant pour construire ce réseau social personnel. Un outil dont je vous ai déjà parlé il y a quelques mois : les flux RSS.

Voyons comment ensemble.

Flux RSS des sites personnels et des blogs

Parmi les nombreux avantages de la vieille technologie des flux RSS, il y a celui de pouvoir produire des flux distincts en fonction de différents paramètres. On peut facilement déterminer un flux pour les articles d’une catégorie, par exemple. Mieux, et c’est ce qui nous intéresse ici, on peut déterminer de produire un flux à partir des commentaires portant sur un article précis, une catégorie d’article précise, voire tous les commentaires arrivant sur le site.

À partir du moment où l’on sait où chercher ce flux, il ne reste qu’à l’indiquer à notre agrégateur de flux RSS préféré, et le tour est joué.

Cependant, il faut être conscient d’une limite inhérente au système : le flux RSS est produit et décidé par le propriétaire du site, ce qui veut dire que ledit propriétaire peut, s’il le désire, bloquer la fonctionnalité pour certains paramètres. Et après tout, c’est son droit. J’y vois d’ailleurs une vertu supplémentaire : celle de rendre à chacun la maîtrise de sa place et de ce qu’il diffuse.

Bien sûr, ce paramétrage fin est par nature un peu moins simple qu’un bête abonnement au compte d’une personne sur les réseaux commerciaux. Il y a donc, c’est vrai, un peu de bidouillage à la clef. C’est le prix de la liberté…

Car si la structure d’un flux RSS est standardisée, l’adresse où l’on peut ensuite recevoir ce flux ne l’est pas. Elle dépend du système de blog ou de site choisi par le propriétaire. De nos jours, il est devenu rare, hélas, de trouver les icônes orangées qui dans les jeunes années d’internet permettaient en cliquant simplement dessus de s’abonner à un flux RSS précis.

Mais rien n’est perdu, et il reste possible de trouver un flux si l’on sait quel système de blog est utilisé.

WordPress

Les flux d’un site sous WordPress peuvent être :

Mais ceux qui nous intéressent tout particulièrement sont le flux des commentaires :

https://decaille-deplume.fr/comments/feed/

Ou celui des commentaires sur un article précis :

https://decaille-deplume.fr/super-article/feed/

Blogger

Pour blogger, l’adresse des commentaires déposés sur le site sera :

https://lesitesousblogger/feeds/comments/default?alt=rss

Un outil pour se simplifier la vie : l’agrégateur de flux

Je vous ai déjà parlé des agrégateurs lorsque nous avons discuté des flux RSS il y a quelque temps.

L’avantage de se servir de l’agrégateur (celui que vous choisirez) pour suivre les commentaires d’un site est que vous allez recréer un lieu unique pour y consulter les discussions qui ont lieu sur des endroits que vous aurez choisis. Mais également, ce lieu ne polluera pas le trafic des blogs que vous suivez, il ne captera pas l’audience et laissera au propriétaire l’entière responsabilité de la modération mais aussi sa liberté de ton et de gestion.

Enfin, il vous redirigera vers le site lui-même pour écrire vous-même un commentaire si vous désirez participer à la discussion.

La Toile d’Arachné Solara

C’est le nom que j’ai donné à mon propre réseau de commentaires suivis par RSS, d’après l’entité qui réassembla les parties du monde menaçant d’être dispersées dans le Chaos lorsque débuta le Temps dans l’univers de Glorantha. J’y intègre les flux des commentaires de chaque site où l’envie me prend de participer aux échanges.

Lorsqu’un commentaire est publié sur l’un des sites que je suis ainsi, il est directement reçu par mon lecteur RSS. Et je peux le lire également depuis la même application.

Pour répondre à un commentaire, c’est simple, je clique sur le titre, et je me retrouve sur le site lui-même, où je peux poster mon grain de sel.

Mieux, lorsque ces commentaires me semblent particulièrement pertinents, je peux chercher si la personne qui les a rédigés n’aurait pas un site elle-même, par hasard. Et si c’est le cas : j’étends la Toile d’Arachné Solara…

C’est d’ailleurs comme cela que j’ai suivi un fil jusqu’à la notion d’oasis que tente de développer Stéphane Gallay.

Capture d'écran de la Toile d'Arachné Solara sur Reeder

Dans la mémoire du Serpent à Plumes

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RSS, sur l’écume des flux & reflux des océans numériques

RSS, sur l’écume des flux & reflux des océans numériques

RSS, sur l’écume des flux & reflux des océans numériques

Introduction : trois cercles pour les gouverner tous

Lorsque j’étais jeune et insouciant, je faisais partie d’une bande de passionnés des univers imaginaires qui avaient entre autres pondu un fanzine nommé V.I.T.R.I.O.L.

À ceux d’entre vous qui pourraient s’intéresser à l’alchimie, l’acronyme parlera peut-être.

Qu’il suffise de dire aux autres que le projet avait une certaine philosophie, et que sa dernière page était toujours celle qui annonçait le retour cyclique du numéro d’après. Cette page était intitulée Théorie sur l’éternel recommencement.

Car le temps, soyez-en sûrs et certains, n’est point linéaire. Il est bien cyclique. Du moins pour moi. Je vous l’ai déjà démontré.

Et si vous pensiez que la technologie échappait comme par miracle à cet axiome premier du monde, vous vous trompiez lourdement. La soi-disant courbe du progrès n’est qu’un leurre que l’on brandit devant les néophytes pour leur faire accroire que le monde est simple.

En vérité, la technologie aussi est soumise à des cycles.

L’un de ces cycles est en train de s’achever, avec la mort annoncée (par moi, c’est sûr, par d’autres, je ne sais) des réseaux commerciaux dits «sociaux» et de leur hégémonie sur la Toile. Un autre cycle est en train de naître, en réaction à ces outils dévoyés dès le départ, avec la renaissance de vieilles techniques du tout début des internets, comme en témoigne la résurgence des vieux courants des flux RSS.

L’éternel recommencement, c’est le jour qui vainc la nuit, ou la lune qui remplace le soleil dans le ciel.

C’est aussi la renaissance de techniques plus respectueuses des utilisateurs, qui leur rendent leur pouvoir d’action et leur demandent une action consciente et réfléchie, après la décadence d’autres outils qui ont tenté de les aliéner et de les rendre prisonniers, passifs, décérébrés.

Pour lire ce qu’il me plaît sur la Toile, il me fallait des cartes et des boussoles. L’océan des données numériques est vaste, immense, presque infini, et tel l’Univers en expansion, de plus en plus infini. Comment donc s’y retrouver si l’on décide d’abandonner le GPS stéréotypé des réseaux commerciaux ?

Une fois une île ou un continent découverts, comment savoir y retourner à coup sûr, comment savoir y dénicher encore des secrets au fil du temps ?

J’ai organisé trois cercles concentriques autour de moi, comme les Anneaux Elfiques forgés au Second Âge. À la manière dont le défunt réseau Google+ avait pensé sa structure. L’idée était très organique, inspirée de la vie réelle.

Le premier cercle est composé des lettres d’informations auxquelles je me suis abonné. Pour l’instant il y en a peu, car elles demandent une correspondance. J’y puis potentiellement répondre, m’engager dans un dialogue, un vrai dialogue. Et le temps a beau être cyclique, il est fini, donc limité. Les lettres auxquelles je suis abonné sont donc peu nombreuses, une quinzaine, tout au plus. C’est un peu le cercle de mes intimes.

Le deuxième cercle, lui est celui de mes découvertes importantes, des choses que je veux continuer à suivre, des îles et des terres où je veux pouvoir retourner régulièrement, des routes que j’emprunte souvent. C’est le cercle des copains, des relations suivies. J’utilise les flux RSS pour cela.

Le troisième cercle, enfin, est celui des références uniques, des textes à retenir, mais pas forcément des endroits où j’ai envie de revenir souvent. C’est le cercle des vagues connaissances, des contacts lointains. Pour le moment, faute de mieux, je me sers des Marque-pages de mon navigateur internet, les fameux bookmarks.

Ces trois cercles sont complémentaires. Le premier et le troisième sont faciles à mettre en place comme aisés à comprendre.

Le deuxième, par contre, mérite plus d’explications pour en saisir toute la puissance. Car, finalement, c’est un véritable instrument de navigation, autant une carte qu’une boussole, un sextant, et même une longue-vue.

Alors si le voyage vous en dit, embarquons sur les flots du HMS-RSS d’écaille & de plume.

RSS, quèsaco ?

Alors, pour commencer, évacuons tout de suite ce que n’est pas le RSS.

Oubliez donc les initiales d’un service secret ophidien, le Reverend Serpent Service, au sein duquel un James Bond virtuel officierait pour espionner les autres sites. Ne pensez pas non plus au Reptile Sifflant et Sournois, ni au Réseau des Serviteurs de Satan, ce qui serait très inquiétant.

Plus sérieusement, donc, RSS est bien un acronyme, celui de Really Simple Syndication, ou, en bon français et selon ma propre traduction personnelle «Diffusion Réellement Simple», le mot syndication n’ayant pas vraiment d’équivalent dans la langue de Molière.

Son principe est en effet d’une simplicité désarmante.

Il s’agit d’un petit fichier dans lequel sont codés de façon standardisée (en XML pour les plus geeks d’entre vous) les x derniers articles d’un blog ou d’un site, et qui se met à jour automatiquement à chaque nouvelle publication. Vous pouvez demander à un logiciel particulier, un lecteur de flux RSS, de vous abonner à ce fichier, et donc d’en scruter le contenu régulièrement (toutes les minutes pour un fil d’information comme Le Monde, par exemple, ou tous les jours pour un site qui publie plus rarement, comme d’écaille & de plume). Dès qu’un changement y est détecté (donc qu’un nouvel article vient d’être publié), le lecteur décode le contenu de la nouveauté et vous le présente sous une forme agréable : texte, images, etc., et ce de façon automatique. Vous serez donc certain de ne manquer aucun article et de le recevoir instantanément (ou presque, à la fréquence de relève des modifications près). Dès que vous ouvrez votre lecteur RSS, un nombre donné de nouveaux articles vous attend. Vous pourrez les consulter depuis le lecteur de flux (sans passer par le site lui-même, donc) ou dans votre navigateur internet habituel (en allant directement sur la page internet de l’article).

La différence avec un réseau commercial ?

Il n’y a aucun intermédiaire, puisque c’est le site lui-même qui produit son propre fichier RSS. Le contenu n’en est pas modifié ou réarrangé selon un algorithme mystérieux. C’est la publication brute. Pure, allais-je dire. Sans interférence extérieure, sans commentaire, sans pollution. Dans l’ordre chronologique de publication. Vous allez chercher l’information à la source.

Et il n’y a pas de bavardage inadéquat. Pas d’images de chatons qui se glisseraient dans votre fil (sauf si vous vous êtes abonné à un blog sur les chatons, mais là, je ne peux plus rien pour vous). Pas de polémique stérile ou d’insultes partant dans tous les sens pour polluer votre quiétude. Pas de publicité ciblée. Pas de vol de données personnelles, puisque vous ne faites que recevoir un contenu brut, sans rien envoyer en retour.

Bref, ça n’a plus rien à voir.

Si vous désirez commenter l’article ou la publication, vous pouvez toujours le faire en vous rendant directement sur l’article via votre navigateur d’un clic. Et vous pourrez discuter directement avec l’auteur ou l’autrice sur son propre site, ainsi qu’avec les autres commentateurs.

De la même façon, vous pouvez facilement archiver un article qui vous intéresse tellement que vous voulez pouvoir le retrouver plus tard, ou le partager. Vous pouvez même organiser vos flux et les articles eux-mêmes avec des tags, des étiquettes, de façon à vous y retrouver facilement grâce à un moteur de recherche interne à votre lecteur de flux.

Vous ne manquez rien, vous n’êtes pas distrait par des articles non sollicités (comme les retweets ou les likes de ceux que vous suivez sur les réseaux commerciaux), et vous choisissez vous-mêmes ce qui vous intéresse. Vous reprenez le pouvoir sur ce que vous cherchez sur internet. Vous reprenez le contrôle, y compris du temps que vous passez à cette activité, car votre fil n’est pas infini. Bien loin, donc, le temps où vous pouviez procrastiner en scrollant indéfiniment la liste innombrable des tweets rigolos ou énervants sans aucun véritable intérêt autre que retenir votre attention captive pour gober une publicité de temps à autre.

C’est bien joli, tout ça, mais concrètement, comment ça marche ?

Eh bien tel le Michel Chevalet moyen (si vous connaissez ce nom, vous êtes aussi vieux que moi, félicitations !), je vais de ce pas vous l’expliquer.

Guide pratique de l’abonné RSS

Vous construire une belle liste de flux RSS ne sera pas très compliqué. Pour cela, il va falloir seulement faire un choix : quel agrégateur ou lecteur de flux vous allez utiliser. Le principal critère sera de savoir si ce lecteur sera capable ou non de synchroniser vos flux (les articles lus, non lus, et ceux que vous aurez archivés pour les retrouver plus tard) entre plusieurs de vos appareils.

Ensuite, et bien ensuite, le plus dur commencera : décider à quels flux vous voulez vous abonner…

Choisir un agrégateur de flux

Un agrégateur (ou lecteur) de flux RSS est un logiciel, ou un service, qui vous permet de gérer vos abonnements, de lire les articles de vos flux, et éventuellement de synchroniser votre liste de lecture sur plusieurs appareils.

C’est, en gros, soit un serveur internet distant qui héberge à la fois la liste de vos hébergements, la liste de vos articles archivés, de ceux que vous avez lus, non encore lu, ou mis en favori, voire vous permet de classer vos flux par thèmes, dans des dossiers, ou par étiquettes (tags), soit un logiciel ou une application que vous téléchargez sur vos appareils.

La question principale à laquelle vous devrez répondre pour faire votre choix sera donc : une synchronisation de vos abonnements sur différents appareils, ou non.

Certains logiciels sont même capables de faire les deux.

De mon côté, j’ai adopté Reeder 4, présent sur Mac et sur iBidule, comme lecteur.

Mais mes flux sont gérés par un service de synchronisation, à savoir Inoreader, ce qui me permet de reprendre mes lectures sur Mac où je les ai laissées sur mon iBidule, et inversement. Inoreader est aussi capable de trouver un flux RSS sur une chaîne YouTube, par exemple, ce qui me permet de m’abonner même sans compte Google, puisque j’ai décidé de boycotter Google quand je le pouvais.

Inoreader est hébergé en Europe (en Bulgarie plus précisément), gratuit jusqu’à un certain nombre d’abonnements, mais il intègre de la publicité, que l’on peut supprimer avec un abonnement payant. Cela permet de financer les serveurs qui centralisent vos flux, et ce n’est pas plus cher qu’un abonnement à un journal de presse écrite.

D’autres services et d’autres lecteurs existent, bien sûr. Le plus populaire des services, qui est aussi un lecteur, est Feedly, qui fonctionne un peu sur le même principe, même s’il n’y a pas de publicité directement. Il intègre par contre moins de possibilités. Il lui manque notamment la souplesse de gestion des étiquettes d’Inoreader et la possibilité de créer un flux RSS sortant à partir d’un dossier particulier.

Reeder 4, l’interface

Vous pouvez voir à gauche la liste des catégories d’abonnements, qui ne présente que les catégories contenant des articles non lus (puisque comme vous le voyez sur le volet du milieu, c’est l’icône en forme de point rond qui est sélectionnée, symbolisant les articles non lus) et leur nombre dans chaque catégorie.

Le volet du milieu présente donc la liste des articles non lus dans la catégorie sélectionnée, quel que soit le site d’origine.

Et sur le volet de droite, l’article lui-même, soit dans le format brut du RSS, soit sur le site lui-même en cliquant sur le titre. Vous remarquerez qu’on peut aussi, en se servant des boutons en haut à gauche, envoyer l’article par mail, et le partager de diverses manières.

On peut aussi mettre des articles en favoris en leur attribuant le symbole de l’étoile. Cela vous permet de les archiver pour les retrouver plus tard.

Inoreader, l’interface web

Chez Inoreader, c’est presque pareil, mais c’est moins joli et moins pratique pour y naviguer, à mon avis. Il existe cependant une application iBidule ou Android, mais elle ne m’a pas convaincu non plus.

Je ne me sers de cette interface que pour intégrer de nouveaux abonnements, notamment quand il s’agit de flux RSS un peu exotiques (les flux de YouTube dont je parlais plus haut).

Plus intéressant, Inoreader possède la capacité de classer directement des flux dans des catégories, de créer des dossiers intelligents (c’est-à-dire qui se mettent à jour automatiquement suivant des critères que vous aurez programmés à l’avance), voire de sortir un seul flux RSS à partir de ces dossiers qui regroupent tout un tas de flux que vous avez patiemment collectés.

Le service vous prévient aussi lorsque des flux sont brisés (par un mauvais réglage du site source par exemple) ou n’ont pas eu de nouveau contenu depuis longtemps (ici, un blog n’ayant pas publié depuis 2015… vais-je continuer à le suivre ?)

Trouver l’adresse du flux RSS qui correspond à un site

Mais une fois que vous avez le flacon, il manque le plus important : l’ivresse !

Pour cela, il faut d’abord trouver un site auquel vous avez envie de vous abonner. Mettons, par exemple, le site d’un sympathique écrivain et néanmoins médecin aux penchants ophidiens (ce n’est pas une insulte ni une perversion).

Il vous suffit pour cela de repérer sur le site une icône qui ressemble beaucoup à celle du Wifi, mais souvent de couleur orange, représentant un point diffusant des ondes concentriques sur un quart de cercle environ. Cette icône.

Sur d’écaille & de plume, le site du sympathique écrivain en question, c’est assez facile, c’est tout en bas à droite. Et ça ressemble à ça.

Vous copiez le lien vers lequel pointe l’icône (en faisant un clic droit par exemple). Et vous collez ce lien soit dans l’interface d’Inoreader en haut à gauche, soit dans celle de Reeder 4 en cliquant sur le symbole + situé dans le volet de gauche et en collant l’adresse du lien dans le champ Feed.

Et voilà le travail !

Cependant, c’est parfois plus difficile.

Comme les flux RSS sont une technologie remontant à la préhistoire du web, avant les réseaux commerciaux, ils sont tombés en désuétude et ne sont plus vraiment mis en avant. Il peut donc arriver que vous cherchiez en vain la petite icône orange caractéristique, ou qu’elle soit difficile à trouver.

Vous avez dans ce cas deux solutions.

La première, si le site que vous visitez est motorisé par WordPress, un programme de création de sites qui équipe pas moins de 30 % de l’ensemble de la Toile tant il est populaire car facile à paramétrer. Dans ce cas, vous avez de la chance, car WordPress est conçu dès le départ pour diffuser des flux RSS. Pour trouver le flux principal du site, vous n’avez qu’à accoler /feed à l’adresse internet du site. Par exemple https://decaille-deplume.fr/feed est l’adresse du flux RSS d’écaille & de plume.

Deuxième solution, si le site qui vous intéresse n’est pas motorisé par WordPress. C’est plus compliqué.

Vous pourrez visiter cette page qui donne quelques indications.

Vous pourrez aussi essayer de demander à Inoreader, qui sait faire cela tout seul.

Et parfois, cependant, même lui ne saura pas retrouver de flux RSS car le webmaster du site aura désactivé la production du flux. Le même auteur que précédemment vous donne quelques pistes pour contourner cela, mais ce n’est pas très probant, d’après mes essais. Dans ce cas, pas d’autre choix que d’abandonner (et de vous plaindre au webmaster ?).

Et si vous voulez produire un flux à partir de votre site ?

Tout ce qui précède est valable si vous voulez lire des flux RSS, mais peut aussi être utile à connaître si vous désirez produire votre propre flux, depuis votre propre site. En effet, savoir comment vos articles apparaîtront dans le flux RSS de vos lecteurs est tout de même assez important.

Il y a cependant quelques précisions supplémentaires à apporter pour vous aider à diffuser votre flux personnel.

Si votre site ou blog est sous WordPress

Premier cas de figure, que je connais le mieux parce que c’est celui d’écaille & de plume.

Comme nous l’avons vu, le flux RSS natif est assez simple à trouver. C’est l’adresse de votre site à laquelle vous aurez rajouté/feed.

Cependant, vous pouvez aller plus loin en déterminant combien d’articles vous voulez mettre dans votre flux à tout moment, et si à chaque fois le flux envoie un résumé de l’article ou l’article en entier. Vous pouvez lire cela ici.

On peut encore aller plus loin.

Avec le plugin Yoast SEO, vous pouvez ajouter du contenu avant ou après le texte de votre flux RSS. Par exemple en signant automatiquement, de manière à ce que votre flux ne soit pas capté et usurpé.

D’autres plugins vous permettent aussi de calibrer les images de vos flux.

Si votre site ou blog n’est pas motorisé par WordPress

Alors là, je ne maîtrise vraiment pas. La plupart des plateformes d’hébergement de blog ont une option pour activer ou paramétrer les flux RSS. C’est une option souvent négligée de nos jours, mais j’espère qu’elle va reprendre du poil de la bête !

Quelques considérations sur le flux RSS et la fréquentation d’un site

Certains d’entre vous auront peut-être déduit seuls que de par sa nature même, le flux RSS permet à un internaute de lire votre site ou vos articles de blog sans le visiter réellement. Ce n’est pas faux.

Cela peut poser problème à ceux qui voudraient absolument que leurs visiteurs soient vraiment présents sur le site lui-même, soit parce que leurs articles font appel à des mises en page particulières – par exemple des modules interactifs qui ne sont pas bien rendus en RSS, qui est une technologie un peu fruste… ce peut être le cas de certaines images, de sondages, de vidéos parfois – soit parce qu’ils monétisent leur fréquentation de site.

Dans ce cas-là, vous pouvez paramétrer votre flux pour qu’il ne présente qu’un extrait de l’article, dont vous pouvez régler la longueur. Votre lecteur devra cliquer vers votre site pour lire la suite.

Il peut cependant être intéressant de se poser la question suivante : le plus important pour vous est-il d’être lu par beaucoup de monde, ou d’être lu sur votre site par moins de personnes ? La réponse peut être différente pour chacun et chacune d’entre nous.

Et le microblogging ?

Une autre conséquence de l’utilisation des flux RSS est de revenir en arrière sur une évolution majeure de la Toile depuis l’apparition des réseaux commerciaux : seuls ceux qui possèdent un site ou un blog peuvent produire un flux, donc s’exprimer. Adieu donc ce que l’on appelle le microblogging, terme regroupant les petites phrases souvent lapidaires, ou les courts messages, que l’on peut laisser sur le Livre des Visages ou sur le Piailleur (qui en plus est limité à 240 caractères).

Au risque de choquer nombre de personnes, parce que ce que je vais expliquer est très politiquement incorrect, j’ai envie de dire : tant mieux !

Je n’ai pas toujours pensé cela, c’est vrai, mais le microblogging a de mon point de vue un énorme défaut. Il fait croire que tout le monde a toujours quelque chose d’intéressant à dire, et plus encore, à dire sur lui et de lui. Or, je le dis et l’affirme : c’est faux. Certaines personnes n’ont rien d’intéressant à dire. Et chacune et chacun d’entre nous passe par de longs moments sans avoir quelque chose d’intéressant à dire, moi compris. Il y a certaines pensées que le monde n’a pas besoin de connaître de nous. Certains actes qui peuvent rester privés (tout le monde se contrefiche, vraiment, de ce que je mange et comment le plat est présenté). Et certaines choses, si importantes pour nous, qui, désolé de l’apprendre à notre ego surdimensionné de petits humains insignifiants, n’ont aucune sorte d’intérêt pour quiconque à part nous-mêmes. Notre hubris s’est-il tant dilaté que nous puissions penser que tout dans notre existence soit si intéressant pour s’en glorifier à tout bout de champ dans un porte-voix et le crier sur les toits à toute la planète ?

Sérieusement ?

Je crois sincèrement que nous devrions moins bavarder à tort et à travers. Et plus réfléchir.

Que nous devrions prendre le temps de penser à ce que nous voulons dire, et comment nous voulons le dire.

Ça évitera certainement nombre de polémiques stériles, de prises de bec idiotes alors que les gens sont d’accord mais ne parviennent pas à entendre les mots de l’autre en réagissant épidermiquement et dans l’instant, et une foultitude d’insultes, d’incompréhensions, de drames.

En dehors de certaines personnes qui publient des choses passionnantes (mais j’en ai toujours été frustré parce que la limite des 240 caractères est vraiment un frein à la compréhension) comme @Emma_Hollen ou @lebizarreum1, ou encore @alexe, @qffwffq et quelques autres, Twitter ne me satisfait plus. Car j’y trouve vraiment trop d’impulsivité.

Et je crois vraiment que nous devrions moins écouter cette impulsivité, encouragée par le design même des réseaux commerciaux, avec leurs notifications, leur course aux likes et aux retweets, au nombre de followers et d’amis. Alors que les professionnels du fonctionnement cérébral expliquent que l’impulsivité va à l’encontre de nos intérêts cognitifs.

Tout ce temps économisé à ne plus twitter nos états d’âme du moment de façon compulsive, nous pouvons l’utiliser à nombre d’autres activités beaucoup plus importantes, voire vitales. D’abord, vivre, justement, et c’est déjà beaucoup. Recommencer à regarder la Nature autour de nous, à parler aux autres, à rêver. Ensuite, à construire une véritable réflexion. À en débattre sainement, en écoutant réellement les arguments développés de chacun. En prenant le temps de cela. C’est-à-dire en évitant les formules lapidaires de Twitter et les pseudo-analyses de Facebook. En construisant un véritable raisonnement. Et en le soumettant sur un blog ou un site.

Peut-être qu’alors nous serions capables de collectivement trouver des solutions aux problèmes qui se posent à notre société.

Mais pour cela il faut sortir de l’idée fallacieuse inculquée par les réseaux commerciaux que tout le monde voudrait savoir ce que nous avons mangé à midi et combien c’était bon. Je vais vous le dire sans ambages : je m’en fous complètement. Par contre, je serais très intéressé de savoir en détail comment faire pour réaliser la recette, avec tous les petits trucs que l’on peut transmettre quand on en prend le temps.

Donc, que le fait de publier un article de blog ne soit pas aussi simple et rapide qu’un tweet, c’est pour moi une bonne chose. Et quitte à paraître élitiste, ou politiquement incorrect encore une fois, je pense qu’un minimum d’investissement mental est important avant de s’exprimer.

Je ne jette la pierre à personne en disant cela, j’ai moi-même à lutter contre cette tendance très moderne et très humaine de l’égocentrisme. J’essaie de moins parler, de moins dire, et de plus réfléchir. Et je sais que ce n’est pas facile dans notre société…

And soon, the world!

Vous l’aurez compris, le RSS, c’est bien. Le RSS c’est bon. Mangez-en.

Mais on pourrait aller encore plus loin, comme le suggérait en plaisantant à moitié Lionel Davoust : en ressuscitant les Webrings.

Qu’est-ce qu’un Webring ?

Une autre technologie de la préhistoire des internets, dans les années 1990. Il s’agissait de permettre à des sites partageant le même centre d’intérêt d’être reliés au sein d’une structure circulaire informelle, matérialisée sur chacun par un petit menu de navigation permettant de les visiter successivement. Lorsque vous entriez sur un site, vous pouviez choisir de visiter le site suivant sur l’anneau (le ring), ou le site précédent, ou sauter sur un site aléatoire dans la structure.

Cela améliorait singulièrement la visibilité de chacun des sites, car je vous parle d’un temps où les moteurs de recherche n’étaient que très peu efficaces, avant donc le référencement de Google.

D’ailleurs, j’ai creusé le sujet, et figurez-vous que certains ont mis la technologie à jour de manière à la rendre décentralisée et à nouveau opérationnelle pour qui désirera.

L’idée a beau être ancienne, elle peut faire sens lorsque l’on cherche à bâtir ensemble une communauté à partir de ce que chacun amène, c’est-à-dire son propre espace virtuel. On recrée un réseau.

Je serais bien tenté.

Des volontaires ?

Une bannière de Webring des années 1990

Ce que pourrait être une bannière de Webring des années 2020

Dans la mémoire du Serpent à Plumes

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Lettre vivante

Lettre vivante

Lettre vivante

C’est donc fait, je me lance dans la publication d’une lettre d’information, une newsletter comme disent les anglophones.

Mais ce n’est pas pour faire comme les autres.

Nous sommes tous de plus en plus inondés de mails commerciaux qui ne servent qu’à nous faire consommer toujours plus. Certains sites marchands n’hésitent pas à en envoyer quotidiennement.

Comme toi, j’en suis écœuré.

Comme toi, peut-être, j’ai fait un tri drastique et je me suis désabonné de nombreuses listes de diffusion.

Alors si je me lance à mon tour, ce n’est pas pour commettre les mêmes forfaits que ce que je déplore chez les autres.

Je me lasse des réseaux sociaux et de leur cacophonie trop souvent commerciale ou délétère. Ces derniers temps, la publicité sur Instagram, les insultes, les invectives et les polémiques sur Twitter, les scandales à répétition sur les bafouements de la vie privée des utilisateurs sur Facebook, m’ont poussé à prendre mes distances et à réfléchir à une autre manière d’entrer en contact avec ceux qui me suivent comme avec ceux que je suis.

Dans la lignée de plusieurs autres, j’ai remis en marche le vieux système des flux RSS pour m’affranchir des filtres des réseaux sociaux et chercher l’information directement à la source, sans les algorithmes aux directives obscures d’une quelconque société de la Silicon Valley.

J’ai même décidé de remettre au goût du jour grâce à ces flux RSS un concept qui semble remonter aux origines du web et qui comme tel va sembler un brin anachronique : la liste de liens amis, la blogroll des années 2000. Ainsi, vous pourrez trouver sur ce site des liens vers ceux que j’ai envie de vous faire partager via leurs flux RSS.

Et de temps à autre j’écrirai encore des articles sous la catégorie Vers l’infini et au-delà, mettant plus particulièrement en lumière certains sites.

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Petit tour d’horizon des podcasts que j’écoute en 2020. Une autre façon de découvrir les merveilles que recèle la Toile, mais pas seulement…

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Pourquoi une newsletter

Et puis j’ai regardé autrement le bon vieux mail.

Par son principe même, le même que celui du courrier papier, le mail nous renvoie à une relation plus privée, plus intime. Le courrier n’est pas un objet public par essence, contrairement à un post Instagram, à un tweet ou à une publication sur Facebook. On peut le partager si on le souhaite, comme si l’on faisait lire un message à un ami en qui l’on a absolument confiance, mais il est rare que l’on publie dans le journal sa correspondance. Correspondre est un acte volontairement intime.

Ces deux mots sont pour moi centraux.

La volonté, la tienne comme la mienne, est une base fondatrice de cette relation. Tu me suis si tu le désires, tu es libre d’arrêter de le faire. Je ne te relancerai pas. Je considérerai que tu as choisi de rompre cette relation, car elle ne te convient plus.

L’intimité en sera la clef de voûte. Cette correspondance est pour moi une véritable relation. Tu pourras donc me répondre par mail si tu le souhaites et ces échanges seront couverts par le pacte que nous avons conclu ensemble lorsque tu as choisi de t’inscrire sur cette liste.

Ce pacte est le suivant : je vais écrire quatre fois par an sur les coulisses de mes productions, mais aussi sur ce que j’ai découvert, aimé ou détesté. Peut-être vais-je lancer quelques idées d’articles qui se concrétiseront plus tard, plus en longueur, sur mon espace public. Je partagerai aussi des astuces sur les sujets qui me tiennent à cœur, à savoir la réalisation d’histoires et de livres. Il m’arrivera de proposer des liens vers des sites que j’aurai beaucoup appréciés, mais jamais, jamais de liens commerciaux, si ce n’est, de temps à autre, quelques cadeaux sur mes propres œuvres, sous forme de réductions ou de contenus exclusifs.

En retour, tu es libre de me répondre. Je serais même honoré si tu le faisais et t’y encourage vraiment.

Tu es libre d’être d’accord ou pas d’accord et de me le faire savoir, comme si l’on discutait posément à la terrasse d’un café en sirotant chacun notre breuvage préféré. Nous pourrons être du même avis ou d’avis divergents, cela sera aussi bien, car la différence des points de vue est une richesse, si les deux parties sont sincères et respectueuses l’une de l’autre.

C’est la seule chose que je demanderai, la seule condition à cette relation.

Le respect, que je m’engage aussi à te témoigner.

L’étape d’après

Parce que la newsletter n’est qu’une première étape, la suivante sera la mise en adéquation entre mon désir de calme et de respect et mes usages en général.

Cela implique tout d’abord, je ne sais pas si tu l’as remarqué, une modification subtile de quelques détails sur ce site. En commençant par la raréfaction des boutons de partage des articles, qui ne sont plus situés que sur le coin gauche de l’écran, et un choix drastique dans les réseaux disponibles pour effectuer ce partage. Il ne reste plus que Twitter et Pinterest, pour le moment du moins. Exit Instagram et Facebook. Je considère que permettre le partage de mes propres articles sur ces réseaux serait une hypocrisie de ma part.

Beaucoup vont me rétorquer que ce faisant je me tire une balle dans le pied, que mes articles déjà confidentiels n’auront pas l’audience que pourraient leur apporter des réseaux si puissants que Facebook ou Instagram. On va peut-être penser que je suis jusqu’au-boutiste, extrémiste.

Non. J’assume pleinement ce que je pense de l’avenir de ces réseaux.

Je pense qu’ils ont tendance à flatter nos comportements les plus irrespectueux.

Je fais le pari que d’ici quelques années, la nébuleuse Facebook va se décomposer, entraînée par des scandales de plus en plus intenables. Je fais le pari que l’audience la plus intéressante pour moi, celle avec laquelle il est possible de discuter, celle qui cherche avec sincérité à faire société et pas à invectiver, insulter ou convaincre à tout prix l’autre, va se détourner des réseaux dits improprement «sociaux».

Comme tout pari, il existe un risque de perdre.

Je prends ce risque.

D’autant plus facilement que mes articles sont déjà faiblement partagés. Je ne perds pas grand-chose, en fait.

D’autres pourront aussi me questionner sur la présence des deux derniers boutons de partage, Twitter et Pinterest.

Twitter n’est pas moins délétère que Facebook. Les gens s’y insultent, bloquent, dénigrent, harcèlent, caricaturent autant que sur le Livre des Figures. Pourtant, j’y ai trouvé des personnes vraiment intéressantes, découvert de véritables talents. J’ai encore du mal à couper le sifflet de l’oiseau bleu parce que certaines de ces personnes n’ont pas de site et que les garder dans mon champ de vision ne peut se faire qu’à travers leurs tweets. Pour le moment.

Quant à Pinterest, l’absence de texte suffit à couper la chique aux haineux et autres trolls. Je le considère donc comme un grand capharnaüm plutôt que comme un réseau social.

Pour ne pas rester lettre morte

Cette newsletter va mieux refléter ma façon d’être que les réseaux «sociaux».

Elle a déjà sa propre identité visuelle, son propre vocabulaire, son propre paradigme.

Elle met en scène Amergin, l’Esprit Guetteur de l’antre du Serpent à Plume. C’est Amergin qui t’apportera chaque message.

Il pourra se faire Quetzal si tu cherches simplement à ce que chaque article te soit signalé dans la boîte aux lettres par un résumé rapide que tu seras libre de lire en totalité directement sur le site si tu le souhaites.

Il pourra se faire Phœnix si tu veux suivre la lettre d’information elle-même, celle où je m’étendrai plus longuement sur les coulisses de mes projets et de mes trouvailles, quatre fois par an, à chaque fête du calendrier celtique.

Cela commence bientôt, puisque les feux de Beltaine sont déjà en préparation.

T’inscrire sur la liste de diffusion de l’une ou l’autre de ces créatures te conférera le titre (envié bientôt, j’en suis sûr), de Ptérophidien ou de Ptérophidienne, mais aussi le passe qui te permettra d’accéder à la section du site où j’ai rassemblé les quelques petits outils informatiques que j’ai créés pour me faciliter la vie dans mes travaux d’écriture ou de mise en page.

Je serai heureux de les partager avec toi, s’ils peuvent t’être d’une quelconque aide.

Alors je l’espère à bientôt, sur des chemins numériques ou réels.

Dans la mémoire du Serpent à Plumes

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D’autres mondes à explorer sur la Toile, automne 2018

D’autres mondes à explorer sur la Toile, automne 2018

D’autres mondes à explorer sur la Toile, automne 2018

L’automne a commencé à roussir les couleurs de l’été. Petit à petit, il grignote les soirées qui deviennent de plus en plus courtes, de plus en plus sombres de plus en plus vite. Il rafraîchit les températures, celles du petit matin et celles du crépuscule. Il change les odeurs de la nature, qui deviennent plus musquées et plus lourdes.

L’automne est déjà là, à s’insinuer entre les rayons du soleil.

Il se fait pour le moment discret, mais apprend à s’imposer par petites touches de couleur sur les arbres, et bientôt il aura complètement supplanté la saison chaude.

Et les humains comme les serpents à plumes vont commencer à se préparer à l’hiver qui, paraît-il, vient.

Nous rêverons tous de soirées au coin du feu, de citrouilles et de sorcières.

Il sera temps de partager ce que nous avons amassé durant l’été.

C’est ce que je vous propose : regarder dans le miroir numérique quelques ailleurs où prolonger l’enchantement.

Le jardin de Shuwa

Pour commencer, une petite promenade dans un jardin qui pourra changer au fil des saisons, celui de Shuwa, l’antre numérique de Yugo, qui décortiquera avec vous manga et anime avec un même enthousiasme et une même délicatesse. Il sera question en effet de culture japonaise, mais pas seulement. À travers les allées fleuries, on pourra y causer de boxe (ce qui a fait écho chez moi, rapport au personnage d’Armand dans Le Choix des Anges), mais aussi de famille, de quête initiatique…

Le jardin est encore assez petit, mais il s’agrandit au fil du temps, s’enrichit de nouvelles parcelles, et promet d’être luxuriant.

Yugo est également présent sur Instagram, avec comme spécialité de se faire percuter images et légendes décalées.

Enfin, mon petit doigt me dit que nous devrions le voir bientôt comme acteur dans un long-métrage indépendant en cours de tournage. Ce qui sera peut-être un clin d’œil de la destinée, quand on sait que, tout jeune encore, il s’amusait sur les bords du Canal du Midi pendant que son père jouait le rôle principal dans mon premier film…

Le blog de Stéphane Arnier

L’automne sera aussi propice à la maturation de nouveaux projets, comme ces bonnes soupes qui mijotent dans la marmite et qui nous réchauffent le cœur et le corps lorsque nous rentrons d’une longue journée de travail.

Pour les préparer dans le secret de nos chaudrons, nous avons besoin d’ingrédients divers, parfois assez rares. Mais nous avons aussi besoin d’un tour de main, de quelques astuces que seuls des cuisiniers chevronnés, comme nos grands-parents autrefois, peuvent nous léguer.

Non que Stéphane Arnier soit vieux, hein. Mais il est de ceux qui aiment partager leurs recettes, amassées patiemment, glanées avec passion. Et transmises avec clarté et talent.

Les écrivains en herbe, tels que moi, pourront y trouver quantité de bonheurs, de petites étincelles, de conseils et d’astuces.

N’hésitez pas à visiter son blog.

Et à découvrir son univers.

Affinity Publisher

L’automne c’est la saison des feuilles. De celles qui rougissent, puis tombent.

Mais c’est aussi celle où l’on peut en noircir quelques-unes.

Et lorsque je vous parlais il y a quelques mois de mes astuces pour créer un livre papier, je vous avais parlé de mon attente impatiente d’un logiciel qui permettrait de créer une maquette digne de ce nom sans en passer par l’abonnement à InDesign de chez Adobe.

Ce logiciel est enfin sorti en version bêta, donc encore non achevée, mais il est très prometteur.

J’ai pu conduire un “crash-test” avec le texte du Choix des Anges, et j’en suis extrêmement satisfait.

C’est Affinity Publisher, qui promet d’être aussi bon que les deux autres logiciels de la suite Affinity que sont Photo (pour remplacer Photoshop) et Designer (pour concurrencer Illustrator).

Amis réalisateurs de livres, je ne saurais trop vous inciter à aller y jeter un œil, voire les deux.

D’ailleurs, pour vous faire une idée, vous pouvez traîner du côté de leurs tutoriels vidéo, vous pourrez ainsi voir ce que le logiciel est capable de faire.

Le blog de Kalindea

Enfin, l’automne est aussi le moment où les enfants (les vrais enfants comme les grands enfants que sont les adultes) ont débuté une nouvelle année de travail. C’est le moment où l’on doit retrouver un rythme plus rapide et plus productif, où toute notre énergie se dirige vers notre ramure professionnelle comme un brusque accès de sève qui aurait raté le printemps.

Pour ma part, c’est toujours le moment où, entre la vague des consultations pour certificats médicaux et le retour des pathologies infectieuses bénignes, je m’interroge sur mon exercice médical.

J’ai mis en place quelques jalons depuis six ans pour développer autre chose, toujours dans le soin, toujours dans la médecine probablement, mais différemment.

Moins inféodé au système qui broie les soignants comme les patients, moins soumis à la pression d’une société qui ne comprend pas qu’elle choisit elle-même de tirer une balle dans le dos de ceux à qui elle a fait prêter le serment de la protéger.

Avec moins de colère de voir comment la santé se vend à la découpe sous prétexte de modernité.

Avec moins d’amertume de constater à quel point les êtres humains passent à côté de leur santé comme ils passent à côté de leur vie, obsédés par la vitesse, la rentabilité, la consommation et l’immédiateté.

Dans cette période que je vis chaque année, je m’interroge et j’interroge ceux qui ont sauté le pas.

C’est le cas de Kalindea, qui a fermé son cabinet de médecine générale pour se lancer dans une autre aventure.

Son regard et son expérience sont une inspiration.

Vous découvrirez sur son blog quelqu’un qui a su mettre en actes un vrai changement pour se rapprocher de valeurs de soin devenues compliquées à faire vivre en médecine générale.

Sur la route à nouveau

L’automne est aussi la période de cette douce nostalgie qui peut nous prendre aux tripes pour nous inciter à évoluer.

Car la vie est évolution, et l’automne une bonne saison pour préparer la prochaine.

L’image

Est de Jeff Brown, alias @jbrown67 sur Deviantart, ou sur son site.

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Cinquante nuances d’horreur

Cinquante nuances d’horreur

Cinquante nuances d’horreur

L’ami Saint Épondyle a pris l’habitude d’organiser de temps à autre des concours de fifties sur son blog.

Alors, non, il ne s’agit pas d’un concours de mode des années 1950, ou d’un radio-crochet centré sur le rock de la même époque.

Non, un fifty est une histoire très courte écrite en cinquante mots tout juste, ni plus, ni moins. Les règles de comptage des mots y sont particulièrement drastiques, car l’intérêt de l’exercice réside justement dans cette limite qui oblige à toutes les ellipses, aux métaphores, aux mots riches de puissances évocatrices.

On pourrait penser que les histoires qui en découlent sont fades et sans couleur. Au contraire. Le texte doit être ciselé avec précision, comme une mécanique horlogère d’antan, ou comme un bijou de belle facture. Et moyennant de gros efforts, il est possible de produire des textes à la fois percutants, colorés, structurés. Et courts. Si courts qu’ils laissent souvent la part belle à l’interprétation, à l’imagination du lecteur, qui va construire tout un « avant » et parfois même un « après » les cinquante mots.

Je n’ai jamais été un fan des concours d’écriture, mais c’est en découvrant le concours de fifties « à la manière de Philip K. Dick » que j’ai décidé de tenter l’expérience. J’étais alors en train de lire et de regarder The Man in the High Castle, et cela m’a semblé stimulant. Essayer de transposer une uchronie « dickienne » en cinquante mots… le défi était assez étrange pour me tenter. J’ai donc participé et The Woman in the High Tower (que vous trouverez au bas de cet article) en a été l’enfant.

J’ai trouvé l’exercice difficile, exigeant, presque cruel. Enlever des mots, les réorganiser. Amputer des phrases, les tordre. Trouver des images fortes, et choisir lesquelles garder et lesquelles abandonner. C’est très difficile. Ça oblige à la synthèse, mais aussi à la poésie.

Il y a quelques mois, Saint Épondyle a remis ça. Avec un thème qui avait peu de chances de me parler : l’horreur.

Mes univers de prédilections sont plus le merveilleux, le fantastique, le noir, et surtout la fantasy et la SF. J’ai une sainte horreur (!) des histoires de zombies (elles me font trop peur) et si je suis attiré par celles qui causent de vampires, c’est cause de la beauté du mal et du sous-titre sensuel, mais certainement pas à cause de l’aspect horrifique. Bref, sorti de l’indicible lovecraftien, qui a pour moi le goût de l’interrogation métaphysique et du jeu de rôle de mon adolescence, je n’aime pas avoir peur.

Mais ce fut encore un défi supplémentaire. Comment instiller la peur, l’horreur, en cinquante mots ?

La peur est un sentiment si diffus, si personnel. Ce qui terrifiera une personne en laissera une autre de marbre. Sans doute plus encore que les histoires d’amour ou les drames, les histoires d’horreur font appel à un noyau primal du lecteur. Ceux qui ont une arachnophobie comme moi seront certainement plus touchés par une histoire de toiles et de morsures par des êtres à plusieurs pattes et plusieurs yeux globuleux que d’autres personnes.

Je me suis fixé une méthode. Le thème doit être traité de façon la plus universelle possible. Il doit avoir un lien avec nos peurs primitives. Avec notre chair. Les mots doivent être forts, mais pas trop. Ils doivent porter des images connues, par chacun d’entre nous.

Et voici ce que cela donne.

La chère de ma chair
Il me regarde et sourit. La peau de mon visage écorchée sur la table par des épingles en fer se crispe lorsque sa main accouche nos enfants. Chacun arrache une part de mon âme ou de mon corps. Et les dévore.

Il me regarde encore, sourit.

Mon fils. L’Antéchrist.

J’en suis assez fier, même s’il n’a pas brillé dans le classement.

D’une part parce que j’ai estimé avoir rempli mon objectif. Raconter une histoire horrifique en cinquante mots tout juste, moi qui n’ai jamais vu d’autres films d’horreur que l’Exorciste et Projet Blair Witch, ainsi que les parodies Scream.

D’autre part, et c’est aussi un aspect essentiel, parce que j’ai pu lire les presque cent autres productions des participants qui comme moi avaient sué sang et eau sur leur fifty. La profusion est grande et on y trouve de belles perles. Mon préféré étant (ça tombe assez bien) le deuxième choix du jury, le texte de Groucho qui vous pourrez lire sur le blog de Saint Épondyle.

J’en retire aussi une discipline pour l’écriture de textes plus longs ou plus conventionnels. Il faut remettre sur le métier notre ouvrage, le penser, le peaufiner. Si nous mettons un peu de l’énergie du fifty dans nos textes plus longs, l’ensemble y gagnera sans doute en cohérence et en efficacité, sans pour autant perdre en intensité, en développements, en digressions essentielles. Il « suffit » de s’attacher à varier le vocabulaire, à varier les sens sollicités, à changer les angles. Bref, à travailler le texte.

C’est en tous les cas ce que je m’efforce de faire.

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D’autres mondes à explorer sur la Toile, été 2016

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Summer is coming !

La chaleur estivale a fini par pointer le bout de son museau après de multiples tergiversations dignes d’une jeune fille faisant languir ses soupirants, et sans doute, tout comme moi, aurez-vous envie de vous alanguir sur une chaise longue pour profiter d’un repos bien mérité.

C’est en tous les cas ce à quoi mon moi profond de serpent à plumes aspire : se lover sur une pierre bien chaude, un bouquin entre les écailles. Ou un bon site à découvrir grâce à mon miroir numérique magique.

En route, donc pour notre deuxième voyage à travers la Toile, cette fois-ci sous les rayons du soleil.

Tout d’abord, un été ne serait pas un été sans un livre-fleuve à dévorer pendant les longues journées au bord de la piscine (si vous en avez une), ou sans un bon film dans lequel s’immerger pendant une éternité de durée variable, voire une partie de jeu de rôle entre amis pendant laquelle frissonner ou être exalté ensemble. Ça tombe bien, il y a un lieu pour cela : Cosmo [†] Orbüs, le temple numérique de Saint Épondyle, où vous trouverez en plus une dose de poésie et une vraie patte dans l’écriture des articles.

L’exploration estivale d’autres mondes, c’est aussi retrouver le goût des feuilletons des siècles précédents, autant dans les articles que dans des romans. En vous échouant sur le site de Catherine Loiseau, vous trouverez une île pas si déserte où vous abreuver d’ambiances steampunk et de machinations romanesques, mais aussi tout un ensemble de conseils, d’aides d’écriture, de petits trucs qui font la différence. Et je compte bien pour ma part entamer cet été, dès que mes écailles pourront se reposer, la série de la Ligue des Ténèbres

Enfin, comme il faut bien préparer la rentrée, tout bon internaute qui écrit un peu sur la Toile ira se revigorer aux remues-méninges de Camille Gillet sur Press Enter, où une verve haute en couleur qui fait toujours mouche s’assume avec passion. Car il n’est pas interdit de réfléchir un peu à ce qui se passe sur les réseaux, à la façon dont on peut naviguer dans les eaux troubles de l’océan des données informatiques, à quel genre de boussole on peut se fier dans ces courants contraires. C’est de la vie que Camille parle, à travers les réseaux, à travers son travail. De la vie et de l’éthique, de notre responsabilité, de nos choix.

Et à la rentrée, nous pourrons nous retrouver, voguant de concert, vers d’autres aventures.

Pour ma part, je vais lézarder quatre semaines, histoire de réchauffer ma plume au brasier de mon imaginaire, et de prendre mes aises dans ma nouvelle demeure.

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D’autres mondes à explorer sur la Toile, fin 2015

D’autres mondes à explorer sur la Toile, fin 2015

D’autres mondes à explorer sur la Toile, fin 2015

Un peu à la manière du traditionnel #FollowFriday sur Twitter, j’inaugure une nouvelle rubrique où je vous emmènerai découvrir d’autres univers que le mien, d’autres élucubrations qui fleurissement et s’épanouissent sur la Toile. Parce qu’un tweet s’envole comme le pépiement d’un oiseau, et reste bien difficile à retrouver ensuite. Parce qu’un billet de blog, au contraire, est comme un rouleau dans la Grande Bibliothèque d’Alexandrie.

À l’aventure et au-delà, le blog d’Emmanuel Gouvernaire, est la première étape de ce périple inaugural dans les océans virtuels. La curiosité d’Emmanuel est intarissable, et il peut vous mener aussi bien vers les nouvelles traductions du Seigneur des Anneaux, que vers les créations étonnantes du body painting. Et cette étape est en soi déjà une multitude de voyages vers des découvertes inattendues.

Une fois que vous aurez rempli vos yeux des nombreuses photographies étonnantes qu’il vous réserve, vous aurez peut-être envie de vous replonger dans quelque chose de plus concret.

C’est là que les tranches de vie racontées avec humour et autodérision par Zazimutine sur son espace poétiquement nommé Touzazimutin pourront vous tirer des sourires qui illumineront votre journée. À travers sa façon unique de revisiter son quotidien, avec ses petits bonheurs et ses angoisses, elle met un petit peu de magie dans nos propres vies. Avec elle, le récit d’un casting de cinéma, ou les différences régionales entre la Bretagne et la région Toulousaine vont vous paraître aussi dépaysants et rafraîchissants qu’un bon roman. À ceci près qu’ici (presque) tout est réel.
Et parce que la Toile n’est qu’un reflet de nous-mêmes (tant qu’aucune entité pensante n’y a été engendrée), lire comment l’on peut rire ou sourire de nos petits tracas, ou simplement décider de prendre du recul sur nos vies en les voyant à travers un regard un peu décalé me semble une bonne chose.
Et comme il est d’usage de rendre à César ce que Brutus lui a volé, c’est elle qui m’a donné l’idée de cette rubrique… grâces lui en soient rendues.

Enfin, parce que l’une des plus belles choses dans la nature humaine est notre capacité à penser, cette première odyssée ne peut se terminer sans parler des questions que Mais où va le net ? nous pose. Il y répond autant pour lui-même que pour nous, et c’est rassurant. On se sent moins seul à se demander ce que nous réserve l’avenir des nouvelles technologies, et surtout la façon dont nos contemporains vont s’en saisir et s’en servir. Nous compris.
Et au passage, il est bon de réfléchir à ce que nous pourrions changer dans nos usages avec la technologie (c’est-à-dire grâce à elle ou dans notre manière de l’utiliser). C’est ce à quoi l’on peut s’essayer en suivant Mais où va le web ?

Une fois ce petit périple achevé, libre à vous de proposer d’autres voyages…